CHAPITRE 24

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??? : Je pense qu'elle ira mieux malgré  deux problèmes assez importants.

??? : Elle se réveille.

Je me reveillai avec un énorme mal de gorge et de tête. Et la lumière qui m'éblouissait, n'arrangeait pas les choses. Je dû essayer d'ouvrir les yeux à plusieurs reprises à cause de cela.

Quand j'eus réussi à les ouvrir je me sentais de plus en plus mal dû au fait que j'étais complètement dépaysée, je ne savais pas où j'étais.

Je commençais doucement à paniquer, ma respiration se faisant saccadée, rarifiant les molécules d'oxygène. J'étais pris de palpitations me faisant atrocement mal à la poitrine. Rajouter à sa mon mal de tête et de gorge.

Puis tout à coup je senti une douce chaleur m'entourer. La même qui m'a aidé lors de la fête d'inauguration de l'Harem. Je tournais alors ma tête sur ma gauche pour voir le visage de Nassim. Dès que je l eu aperçu, tout mon stress disparut progressivement.

Je me blottit alors dans ces bras pour pouvoir plus de cette chaleur réconfortante. Il est vrai qu'au court de ces dernières semaines je me suis rendu compte de plusieurs choses. Dont deux chose essentiellement. La première étant que Nassim était ma source d'émotions.

Et qu'il m'était indispensable.

Parvana : Je ne voudrais pas déranger mais je me suis quand même déplacé alors j'aimerais ne pas être ignoré.

Quand je tournais mon regard vers ma daadee, une douce chaleur prit place dans mon coeur. Puis je me sentie aussi tôt...désolée ? Oui c'est ça, désolée.

Je cherchai alors mon carnet du regard car Nassim ne me laissait pas partir. Mais je ne le vit nulle part.

Nassim : On les a jetés.

Je me retournais brusquement vers Nassim. Comment ça "jetés"? Pourquoi ? Je fais comment pour communiquer moi maintenant ?

??? : Si je puis me permettre.

Je me tournais alors vers la voix inconnue. Et je remarquai un homme d'une quarantaine d'années habillé d'une blouse blanche. Un médecin ? Voyant mon regard perdu il décida de se présenter.

Médecin : Je suis Alejandro Sanchèz. Votre médecin. J'aimerais éclaircir la situation et vous informer de votre état.

J'hochai de la tête pour lui indiquer qu'il pouvait poursuivre.

Alejandro : J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne est que vous pouvez à présent reparler. Grâce aux exercices que vous faisiez régulièrement avec Mademoiselle Rose, vos cordes vocales ont recommencé à faire leur travail. Avant elles s'ouvraient trop pour faire vibrer l'air et vous permettre d'émettre un son. C'est pour cela que nous avons jeté vos carnets. Enfin ceux où ils n'y avait rien d'écrit. Je dois aussi vous mettre en garde à ne pas trop forcer sur votre voix pour le moment.

J'hochai simplement de la tête.

Alejandro : Bien maintenant la mauvaise nouvelle est que suite à votre trop-plein d'émotions votre cerveau n'est pas resté indemne. Il a comme qui dirait reagit à vos traumatismes en retard. Avant vous vous protégiez en effaçant toute trace d'émotions. Maintenant, vous semblez avoir fait tomber toute vos forteresses  ce qui vous a permis de ressentir toutes ces émotions d'un coup. Ou en tout cas elle ont toutes eu un pic important sur un court laps de temps.

À ces mots je me tournais vers Nassim qui me regardait dans les yeux. Ces yeux bleus-gris qui ont attisé une certaine curiosité en moi. Je remarquai un certain rictus au niveau de ces lèvres comme pour me rassurer peut-être ? Mais il était pourtant différente de celui de daadee qui lui était clairement rassurant, alors pourquoi souriait-il.

Les mots du docteur me fit décrocher mes yeux de ceux de l'Azzaro et cesser mes pensées. Je reportai donc mon attention sur Alejandro.

Alejandro : Malheureusement, cela a eu des séquelles sur votre comportement. Je vais aller droit au but : vous souffrez de Troubles de panique et agoraphobie et de Troubles de la personnalité limite.( TPL)

Parvana : C'est quoi tout ce charabia médical.

Alejandro : Eh bien j'y viens. Pour le Trouble de panique et agoraphobie signifie que vous faites souvent des crises de panique et parfois à cause de la présence de monde à côté de vous, comme le jour de l'inauguration de l'Harem. Mais pas seulement, et c'est là qu'intervient votre deuxième problème : le TPL. Vous l'avez déjà ressenti quand Monsieur Azzaro vous a abandonné. Vous avez peur d'être rejeté ou abandonné et le simple fait de le ressentir vous fait faire une crise de panique. Les personnes atteintes ont un besoin constant d'attention. Donc au vu de votre état, j'espère vraiment que rien de dramatique vous arrivera car pour l'instant vous êtes soignable mais si un tragique événement ne survient...j'ai bien peur que votre état soit irréparable.

Parvana : Alors la pour plomber l'ambiance c'est réussit. Mais est-ce qu'on peut stabiliser son état en attendant d'être soignée.

Alejandro : Eh bien...au vu de ce qu'on m'a raconté la seule chose ou personne qui puisse vous aider est Monsieur Azzaro. Je vous conseille de ne pas vous éloigner de lui surtout si vous êtes entouré de personnes et encore plus si ces personnes sont de la gente masculine. Bien si vous voulez bien m'excuser. Dit-il avant de partir.

J'ai dormi combien de temps? Est-ce que l'Harem est terminé ?

Nassim : On est le soir. Tu as dormi tout le reste de la journée.

J'hochai la tête pas encore habituée à utiliser ma voix.

Parvana : Bon eh bien je vois qu'on m'ignore toujours donc je vais m'en aller.

J'écarquillai les yeux. Je ne l'ignorais pas, pourquoi est-ce qu'elle se sente ainsi. J'essayais alors de lui faire comprendre, par divers gestes.

Puis d'un coup Daadee éclata de rire et j'avoue ne pas vraiment comprendre la raison. Ce qui a surment dû se voir puisqu'elle m'affirme qu'il s'agit ni plus ni moins d'une blague mais je comprends n'en  toujours pas le sens.

Nassim : On peut dire que tu n'as pas le sens de l'humour.

Parvana : Et ne la blâme pas tu ne l'a pas non plus. On peut dire que vous vous êtes trouvés. Bon j'y vais.

Puis elle partit. Je me tournai alors vers Nassim qui avait toujours ce sourire au visage me regardant droit dans les yeux sa main dans mes cheveux.

Nassim : Tu as entendu le médecin. Maintenant tu sais où est ta place. Elle est à mes côtés parce que je te suis indispensable, parce que tu sais que si tu t'éloignes loin de moi tu n'es rien. Tu ne sera qu'une brebis sans berger. Alors ne me repousse plus jamais comme tu l'as fait. D'accord ? Me dit il en raffermissant sa prise sur mes cheveux.

J'hochai alors la tête pour lui faire comprendre mon accord. Bizarrement je n'eus pas spécialement peur de ses paroles. J'avais cette impression de déjà vu comme si j'avais enfin retrouvé ma place. Celle à ces côtés.

Comme si elle m'était destinée. Peut-être qu'il a raison je n'étais rien sans lui puisque tout le monde se jouait de moi. Maintenant il est là pour me protéger alors non je ne m'éloignerais pas de lui.















Jamais.

Dernier espoir Where stories live. Discover now