Chapitre 10 : Gronde la bataille

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Dans la cité de Dale, elfes et Hommes se préparaient à la bataille, et dans les salles d'Erebor, les nains ne firent pas exception. Leurs vieilles armures retrouvées, ainsi que les armes qui avaient servit autrefois, l'air n'était plus à la joie de retrouver leur royaume perdu mais à la rengaine et la vengeance. Thorin, dont le cœur s'était assombrit depuis la nouvelle de la mort d'Yseult, peinait à être attentif aux discutions. Il se renfermait dans une idée faite et blâmait les Hommes de lui avoir retiré le bien qu'il avait alors sous-estimé, la femme qu'il aimait. Cependant, il n'avait pas pleuré, le malheur de la montagne confondait ses pensées. Ainsi, il reportait son unique confiance en Bilbon, à qui il venait d'offrir un bien précieux, une cotte de Mithril. Un gage de son amitié, car Thorin soupçonnait un traître parmi les siens et se devait partager ce songe avec le hobbit.

"Les amis sincère sont rare, dit le nain."

Sans grande délicatesse, le fils de Thrain attrapa le semi-homme par l'un de ses bras et l'emmena à l'écart pour plus de discrétion.

"J'ai été aveugle, maintenant je vois clair, on m'a trahit!

- On vous a trahit?

- L'arkenstone, l'un d'entre eux la détient, l'un d'entre eux est un félon.

- Thorin, voulu apaiser Bilbon, votre quête a aboutit, vous avez reprit Erebor et cela a coûté la vie à Yseult, n'est-ce pas suffisant?

- L'un des miens m'a trahit, siffla le nain.

- Thorin, vous avez fait une promesse aux habitants de Lacville, ce trésors a t-il plus de valeur que votre honneur? Notre honneur! Thorin, j'y étais moi aussi, j'ai donné ma parole.

- Et je vous en suis reconnaissant, c'était un geste noble mais le trésors de la montagne n'appartient pas aux gens de Lacville! Ceux-ci se sont déjà servit en me prenant la Dame d'Erebor, alors qu'elle était à moi! Tout comme cet or qui est à nous et à nous seuls, je jure que je ne me séparerait pas d'une seule pièce d'or, pas de la moindre parcelle."

A Dale, alors que les Hommes forgeaient nombres d'armes pour se défendre ou attaquer, un cavalier au chapeau gris s'invita dans la ville, hâtant les habitants pour qu'ils s'éloignent de son passage. Il posa pied à terre dans la plus grande place de l'endroit et prit soin d'y contempler les alentours à la recherche du Roi Thranduil ou d'un autre quelconque commandant.

" Non! Non! protesta une voix, hé! Vous! Chapeau pointu!"

Le concerné fit volte face à un homme dont l'apparence était quelque peu repoussante, c'était là Alfrid.

"Oui! Vous! Nous ne voulons pas de  vagabonds, de mendiants, ni de gueux ici! Nous avons suffisamment d'ennuies comme ça. Demi tour! Et à cheval!

- Qui commande ici? 

- Qui êtes-vous? interpella une autre voix qui appartenait à Bard."

Qui était-il ? Je suis sûr que vous en avez une idée. Oui, c'était bien là, Gandalf le gris. Celui-ci était de retour après s'être absenté bien longtemps. Ainsi, le batelier conduisit le magicien au Roi Thranduil, car ceux-ci avaient de grandes choses à se dire. 

Pendant que les discutions jaillissaient de toutes parts quant à la bataille du lendemain, la nuit tombait lentement. Bain, les bras remplit d'un petit tas d'épées, marchait dans allées. Le garçon faisait tout ce qui était en son pouvoir pour apporter un peu d'aide. C'était peu, mais c'était bien cela de gagner. Ce fut lorsqu'il passa devant une énième ruine d'où le lierre recouvrait la façade. Sans que le fils de Bard n'ait le temps de s'en apercevoir deux bras sortirent de ces plantes et des doigts se saisirent de lui. Avec force il fut attiré dans le bâtiment, il n'eut aucunement le temps de crier car déjà une main lui couvrait la bouche.

Une Bière Si Brune ( The Hobbit)Where stories live. Discover now