Murasakibara

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    J'ai passé un excellent Noël. Les repas étaient aussi délicieux les uns que les autres. En plus de cela j'ai pu manger à ma faim ; d'habitude il n'y en a jamais assez. Mais bon je retiens que cela de positif, le fait étant que tout les gamins qui ne faisaient qui crier dans mes oreilles, me la rendaient carré. À chaque fois qu'ils déchiraient un papier, on avait le droit à un cri aiguë et strident. Heureusement qu'ils n'étaient que deux. Rien que d'y penser, j'ai automatiquement mes yeux qui roulent et mon visage qui se niche dans mon écharpe.

    J'ai hâte de revoir cet imbécile heureux. Je sais pas pourquoi mais pendant toute la durée des fêtes, je me suis senti comme un pâtissier qui n'achève pas sa recette. Il me manquait quelque chose en gros. Ah, mais c'est ça ! Il me manquait. Un profond soupire s'évade de ma bouche. J'ai enfin comprit un truc. Et ça m'a même pas fait mal à la tête. C'est simple : c'est évident. Oui c'est évident qu'il m'ait manqué ; après tout je le voyais tout les jours. Même si je m'y étais préparé, de ne plus le voir, ça n'a pas enlever ce manque.

    J'ai hâte qu'il me raconte ses fêtes, comment ça s'est passé ou si il a bien mangé. Si je me trompe pas c'est aujourd'hui qu'il est revenu et au pire si je le trouve pas dans une heure je repasserai demain c'est pas grave. Au moins j'aurais rien à me reprocher. Je compte bien lui offrir un cadeau pour Noël. Est-ce que, lui, va y penser ? Honnêtement je pense pas, je sais que continuer sa rééducation lui prend beaucoup de temps. Tellement, qu'il ne sort même pas le weekend.

    Me voilà devant cette poignée de porte que je connais tant. Alors que j'entame la fin de mon paquet de biscuit, j'ouvre la porte.  Une pièce plongée dans le noir s'offre à moi. L'ambiance est comme la couleur prédominante. Peut-être qu'il dort déjà ? En tout cas cette atmosphère est des plus triste. Le son d'un mouvement sur son lit me parvient aux oreilles. Je l'ai sans doute réveillé ?

"Fumihiko.... laisse tomber je te dis. T'inquiète pas ça ira mieux demain."

Mon cœur se pince à l'entente de sa voix. Elle est brisée et sans vie. Lui qui d'habitude est toujours sous le rire et le sourire. Et puis, qu'est-ce que ce Fumi-quelque-chose vient faire ici ?

     Alors prenant mon courage à deux mains, j'entre dans la pièce et allume la petite lampe au dessus de son lit. Il fait déjà sombre je vais pas lui éclater les yeux en allumant la grande lumière. Mes violines s'écarquillent lorsqu'elles aperçoivent le grand brun recroquevillé dans son lit. Serrant toujours plus fort la petite peluche que je lui avait offert.

"T'es quand même rentré. T'est têtu ! Mais bon je le savais déjà, il s'énerve presque.

En revanche moi aussi ça me soule qui ne parle que de l'autre depuis tout à l'heure.

- T'arrêtes de parler de machin là ?"

    Je manque de m'éclater de rire à la vue de son bond qui l'a presque fait sortir du lit. Ce qui m'interpelle, et qui par la même occasion me décontenance, ce sont ces yeux. Ils sont boursoufflés et rouges. Il n'y a qu'une explication : il a beaucoup pleuré. Je me demande bien pourquoi et pourtant je ne lui poserait pas la question. Le savoir triste m'ai déjà compliqué, je ne veux pas le forcer à m'en parler. Donc, je lui adresse un sourire attendri, apaisant et réconfortant, lui en arrachant un au passage.

    Et contre toutes attentes, il s'empresse de m'enlacer via ses bras. Je ne réagis pas trop sur le fait, totalement pris de cours. Cependant, mes bras en font de même au bout d'un court moment. Son visage se niche dans mon cou et je sent qu'il remplie ses poumons de mon odeur. Je lui ai manqué aussi. Je pense qu'il en avait besoin.

"Bon, je vois bien que ce soir ça va pas. Alors je vais pas t'embêter plus longtemps-

- Non reste !

Nouveau sentiments ?Where stories live. Discover now