Prologe (Première partie)

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Avant que vous ne commencer cette histoire, j'aimerais que vous allez lire la description avant ( Si ce n'est pas déjà fais ^^)..
L'histoire commence à la fin du septième tome quand Voldemort croit avoir tué Rogue.
C'est une histoire avec des scènes violentes à imaginer.
Si vous n'aimez ce type d'histoire, vous pouvez partir...^^
Sûr ce, voici l'histoire.

Dans la Cabane Hurlante, Harry, Ron et Hermione retenaient leurs souffles, serrés les uns contre les autres sous la cape d'invisibilité. Ils étaient accroupis derrière un mur branlant, et regardaient, impuissants, Severus Rogue supplier Voldemort de lui laisser la vie sauve, de le laisser lui apporter Harry.
Voldemort émit un petit ricanement, et expliqua à Rogue, avec une cruelle patience, qu'il fallait qu'il l'achève pour devenir le Maître de la Baguette de Sureau.
Voldemort s'exprima en Fourchelang, et ordonna à Nagini:

- Tue.

Rogue hurla. Harry serra les poings, Ron fixait la scène, abasourdi, et Hermione ne put retenir une longue larme qui roula sur sa joue.
Le fait de voir son professeur se faire sauvagement lacérer par les crocs de Nagini lui arracha un haut-le-coeur, et elle ne parvint pas à retenir un petit gémissement.

A peine Voldemort parti, Hermione se dégagea de la cape et se précipita aux côtés de Rogue.
Il respirait faiblement, prenait de courtes inspirations rauques.
Un filet de sang coulait de sa bouche, et se perdait dans les chairs déchiquetées de son cou.
Harry s'approcha.
Rogue lui murmura :

- Prenez-...les...Prenez-...les...

Hermione, le visage baigné de larmes, lui désigna les filaments argentés qui se mélangeaient au sang, et lui tendit une fiole, venue d'on ne sait où.
Harry recueillit précieusement les souvenirs de Severus Rogue.

Celui-ci rassembla ses forces pour un dernier murmure :

- Regardez-...moi...

Tous purent voir le regard de leur professeur s'éteindre.
Harry se releva, tandis qu'Hermione restait prostrée sur le corps de Severus Rogue, s'aggripant au bras du professeur.

- Hermione, il faut y aller... C'est fini, lui dit Ron.
- On ne peut pas le laisser ! protesta Hermione. C'était notre professeur, et malgré son comportement il était de notre côté !
- Il est mort, Hermione, répondit Harry.
Il a fait ce qu'il fallait.

____________________________

Lorsque Severus Rogue expira son dernier souffle dans une nuée de goutelettes ensanglantées, il sentit un courant d'air frais sur son visage.
Il ouvrit les yeux et fut aveuglé par la lumière blanche du ciel au-dessus de lui.

- Je suis mort, murmura-t-il.

S'entendre parler le rassura un peu.
Puis...

- Mon cher Severus, je ne pensais pas vous trouver ici, lui répondit une voix malicieuse.

Rogue écarquilla les yeux.

- Albus ? Mais...comment ?
- Eh, eh, Severus, je vois dans vos yeux mille questions.
Mais j'ai bien peur, cette fois, de n'avoir pas
réponse à tout ! lui sourit Dumbledore.
- Où suis-je ? demanda Severus, méfiant.
- Ah, en revanche, à cette question je peux répondre.
Vous êtes, mon cher ami, dans ce que j'appelle moi-même les limbes.
Une sorte d'entre-deux, comment-dirais-je... Un couloir avant la mort...
Une salle d'attente.

Severus haussa un sourcil, et soupira.

- Bien.
Quand est-ce que je serais enfin vraiment mort ?
- Je crains, mon ami, que ce ne soit pas votre heure, répondit Dumbledore, avec un sourire dans la voix.
- Je vous demande pardon ?
Ne me dites pas que je vais devoir retourner là-bas ?
- Severus... votre vie n'est pas terminée...
Je pense que vous avez encore de grandes choses à vivre.
- Je n'ai aucune envie d'avoir "de grandes choses à vivre", quelles qu'elles soient.
Je suis fatigué, Albus.
- Fatigué, je l'étais aussi, Severus.
Mais, pour ma part, il semblerait que je ne puisse revenir dans le monde des vivants, contrairement à vous.
- Je ne veux pas y retourner.
- Severus, ne faites pas l'enfant, répliqua Dumbledore, une lueur de reproche dans les yeux.
- Parce que vous croyez que j'ai encore envie de vivre ! s'écria Severus.
Vous croyez que je n'ai pas fait assez semblant ?
Vous croyez que je n'ai que ça à faire de retourner dans un monde qui ne veut pas de moi, qui me hait et que je dégoûte ?
- Je suis sûr, Severus, que quelqu'un, là-bas, aimerait vous voir revenir.
- A la bonne heure.
Albus, pardonnez-moi, mais je pense avoir largement réparé mes erreurs.
Je pense avoir maintenant le droit d'être tranquille, seul...
- Je suis d'accord avec vous.
Vous méritez grandement de vivre enfin en paix, lui dit Dumbledore avec compassion.
- Parfaitement.
Me reposer en paix, c'est tout ce que je souhaite, soupira Rogue.
- Eh bien, mon cher Severus, je crois pour vous qu'il est temps d'accéder à cette paix.
Mais pour cela, vous devez y retourner.
Ne me regardez pas avec vos yeux assasins, mon ami, vous savez pertinemment que cela ne m'impressionne plus.
Je vous demande, encore une fois, une dernière fois, de me faire confiance.
- J'aimerais vous croire, Albus.
J'aimerais. Mais je pense qu'il n'y a plus rien pour moi là-bas.
- Je vous l'ai dit, Severus.
Votre heure n'est pas venue.
Vous avez eu votre lot de peine, de douleur.
Je crois, désormais, que vous êtes en droit d'accéder à une existence paisible.
Allez-y maintenant.
- Albus.
- Allez-y. Poudlard a besoin de vous.
- Bien sûr, répondit Rogue, sarcastique.
- Je vous le demande, Severus.
Allez-y.
Ayez confiance en moi.
Et si vous venez à douter, sachez que je serais toujours là.
- Mais comment ?
- Je crois savoir que, dans le bureu directoral de Poudlard, mon portrait est accroché.
Ce n'est pas un adieu, Severus.
Nous nous reverrons.
Ayez confiance en moi.
- Mais vous ne comprenez pas, protesta Severus.
Je n'ai aucune envie de...

Il fut interrompu par l'arrivée de Harry Potter. Rogue le regarda d'un air ébahi.

- Vous êtes mort, vous aussi, Potter ?
- Je n'en ai aucune idée, professeur, je pense que oui... répondit Harry en glissant un regard vers Dumbledore.
- Cessez de discuter, Severus.
Je vous ordonne de vivre, souligna Dumbledore.
Allez-y maintenant, quelqu'un vous appelle, de l'autre côté.
Et je dois parler avec Harry.

Alors, Severus Rogue, perplexe, ferma les yeux. Et les ouvrit de nouveau.
La lumière blanche disparut, remplacée par une obscurité poussiéreuse.

Behind His Cold EyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant