Partie 118

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PDV de Alima

Je n'ai plus de temps à perdre, je dois à tout prix me rendre à la maison avant qu'il ne soit trop tard, mon frère ne doit pas connaître la vérité. Si jamais il est au courant de tout ce qui s'est passé alors je peux dire adieu à ma vie. Malgré mes douleurs aux ventres et mes nausées, je parviens quand même à me lever du lit et à me déshabiller en enlevant cette grosse blouse dont j'étais vêtue depuis hier. Je me comporte comme une stérique sous les regards de Khady et Tante Aicha qui me regardent avec un air plutôt surpris. Je cours actuellement dans tous les sens afin de rassembler mes habits qui sont éparpiller un peu partout dans la pièce.

Khady : qu'est-ce qui t'arrive ? Dit-elle en tenant mes mains.

Moi : lâche-moi, je dois vite quitter cet endroit avant que mon frère ne soit au courant, dis-je avec les larmes qui remontent

Tante Aicha : es-tu sûre que tu viennes de recevoir des opérations pour extraire ton enfant mort-né ? dit-elle avec un air moqueur

Moi : taisez-vous, je ne veux plus rien entendre, Dis-je en plaçant la paume de mes mains au niveau de mes oreilles

Khady : pourquoi pleures-tu comme un enfant ? Dit-elle en rigolant

Tante Aicha : regarde dans quel état tu es, même un mendiant est mieux que toi, dit-elle en me pointant du doigt et en souriant

Moi : pourquoi êtes-vous si méchantes avec moi ? Dis-je en m'effondrant par terre.

Khady : arrête de faire ton cinéma.

Moi : je croyais que vous m'aimiez.

Tante Aicha : tu as mordu à l'hameçon ma très chère.

Khady : on a plus de temps à perdre appelons Mohamed pour lui informer qu'il vient de perdre son petit- neveu

Moi : non, non ! Je vous en supplie par pitié ne l'appeler pas, pour l'amour du ciel, je vous en prie, pardonner-moi, dis-je en m'agenouillant par terre avec les larmes qui coulent le long de mon visage

Tante Aicha : ton frère a quand même le droit de savoir que son neveu est décédé,

Moi : je ferais tout ce dont vous avez besoin, je vous donnerai tout.

Tante Aicha : hum ! Qu'en penses-tu ma fille ?

Khady : intéressant, plutôt pas mal

Tante Aicha : on peut cacher la vérité à Mohamed à condition que tu sois à notre disposition.

Khady : tu as intérêt à tenir ta parole, car au cas contraire, tu risques de payer cher.

Moi : je vous le promets !

Tante Aicha : lève-toi et prends tes affaires.

Khady : allons-y

Une fois que je me suis relevé du sol, j'enfile vite mon haut tout en attrapant mon gilet que j'utilise comme foulard pour me couvrir toute la tête excepté les yeux. Pour l'instant, je dois faire de tout mon possible pour quitter cet endroit au plus vite tout en évitant de croiser le regard des gens, qui sont très persistants. On est sur le point de sortir de la chambre, quand on tombe nez à nez sur le médecin qui a l'air très impatient de nous voir de par son langage corporel. J'évite de croiser son regard qui me tétanise le corps, je sens qu'il va s'en aucun doute me dresser un discours kilométrique, ce n'est pas le temps ni le moment de montrer de tels comportements, car tout ce que je veux s'est de rentrer chez moi, bien au chaud, loin de toute cette pression qui me hante. Je suis à deux doigts de franchir la porte quand je suis intercepté par ce dernier.

My Destiny 1Where stories live. Discover now