Premier Taf : A 15 ans à la Poste

2 0 0
                                    

Officiellement pour moi, mon premier Taf, a eu lieu dans l'année de mes 15 ans, au mois de Juillet 1972. Pourtant pour la sécu, j'ai travaillé deux jours l'année d'avant mais aucun souvenir. Donc je reste sur cette impression, comment en plus je suis arrivé à ce poste alors que j'étais encore scolarisé, je n'en sais rien non plus (pas de problème de mémoire, mais je ne l'ai jamais su) probablement ma mère, mais sans certitude.

A cet époque ma mère tenais une loge rue Taibout à Paris, et l'immeuble hébergeais dans les chambres de bonnes, des étudiants ou salariés de la poste. Etant pas loin du tout de Pigalle, je me suis retrouvé à la Poste de la Place des Abbesses juste au-dessus.

A mon arrivée le 1er Juillet, je me suis retrouvé dans un monde inconnu pour moi, le travail, les adultes et les sous-sols de cette poste, vraiment les sous-sols dans des grandes pièces faites de tuyaux partout dans la pièce qui se croisaient.

Mystère avant mon arrivée de ce que j'allais faire, distribuer du courrier, affecté au tri, la distribution du café (activité la plus usée des étudiants), ou comme souvent dans un coin attendre la fin du stage.

Non on est en 1972, plein emploi et on travaillais jeune, mon grand-frère lui a travaillé à 13 ans, donc on m'a vraiment donné un emploi et quel emploi !!

Ces charmants adultes m'avaient affecté à la délivrance aux clients de Télégramme, vous savez ce petit truc bleu qu'on recevait à la maison, souvent mauvaises nouvelles, mais parfois des bonnes.

Donc me voilà en petit télégraphiste avec mon costume et la misère de ma vie "un vélo", bon me dis-je on est au mois de juillet, cela va me faire prendre l'air car dans ce sous-sol cela sent plus le refermé et la clope que l'air pur Parisien.

En attendant mon premier télégramme, j'admirais tous ces tuyaux liés les uns aux autres et probablement avec d'autres extérieurs qui marchait par soufflerie, le bruit qui claquait dans ces tuyaux me donnait le tournis, mais subjugué mais besoin d'air et de paix des oreilles.

Donc boum, mon premier télégramme, je prends mon vélo, l'adresse un peu plus haut à Montmartre, heureux comme tout, mon premier travail et surtout mes premiers sous, même si ce n'était pas beaucoup une partie était pour moi (des bonbons et du ciné en vue) le reste pour ma mère.

Pourquoi je ne me suis pas méfié de leurs sourires vicieux, un pourquoi ?

Car petit naïf que je suis et vu ma taille, je me suis emballé dans les premiers mètres mais on est à Montmartre et les montées, les rues étroites sont un calvaire pour un ado pas sportif pour un clou. Et me voilà planté a mis monter que j'ai fini à pied. Et retour plus cool en descente, cela va mieux, mais terminé pour moi de le refaire à vélo, je leur ai dit que je le ferais à pied, comme ma réaction était prévue par eux, pas de refus de leur part ... ouf !!!

Alors comme ça , rien de bien emballant d'aller porter des télégrammes à des personnes, souvent teintés de mauvaises nouvelles, mais il y a deux exceptions et surtout une, car quand on est dans le quartier de Montmartre, on peut avoir la chance de délivrer des télégrammes de remerciements ou de félicitations à des stars , et oui ... et pendant ce mois de Juillet 1972 , j'en aurais rencontré deux, un Herbert Pagani la trentaine poilu qui était artiste peintre et compositeur , qui me recevait à chaque fois en robe de chambre, mais en tout bien tout honneur mais jamais de pièces pour me remercier.

Et puis il y a eu surtout Mme Dalida, le jeune ado que j'étais connaissais se chansons quand même mais de là à la rencontrer c'était inespéré, et pour elle je suis venu des dizaines de fois délivrés des télégrammes, parfois plusieurs fois par jour, mais à chaque fois bon nombre. Derrière cette fameuse porte verte, on me faisait entrer soit dans la cuisine ou dans un grand salon, quand c'est Madame qui me recevait elle me donnait une pièce de 5 francs, comprenez que j'ai bien doublé ma paie de ce mois.

Toujours gentille avec moi, ça été un vrai bonheur de venir souvent chez elle, des beaux garçons trentenaires qui squattaient sa maison me reluquait facile, faut dire que je n'étais pas moche, mais rien de répréhensible pour mon âge. La vie quoi ....

Donc finalement ce séjour à ce premier travail fut un régal inoubliable, j'étais timbré pour le reste de ma life et devenu fan de Dalida, et puis il fallait bien en finir, et le mois d'août retour dans les colonies de mon enfance.



You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Jan 26, 2020 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

MA LIFE AU BOULOT PENDANT PLUS DE 44 ansWhere stories live. Discover now