Salem,
Sanaa
Ça tape sur les barreaux de la cellule mais j'me redresse pas. J'ai mal au dos, en fait j'ai mal partout.
... : oh lève toi là !!
J'regarde la gardienne pour voir ce qu'elle me voulait, elle ouvre la cellule donc j'me lève.
Gardienne : parloir.
Moi : avec qui ?
Gardienne : ferme là elle me met les menottes avance la !
J'avance sans rien dire en ravalant mes larmes, même si je commence à être « habitué », j'aime toujours pas ça, et j'ai toujours aussi peur de cet endroit.
J'passe devant les groupes de filles qui m'regarde super mal, j'baisse la tête pour éviter leur regard. La dernière fois que j'ai affronter leur regard j'me suis retrouvé piétiner par 15 meufs dans la cour, et devinez qui a était mise à l'isolement ? Moi.
Ne cherchez pas à comprendre hein, ici c'est que des fils de pute. J'suis enfermée comme un chien en cage, avec des femmes qui ont tuer, voler, trafiquer ou je n'sais quoi encore. Alors que moi... wsh moi j'suis innocente comparée à elle.
Comme la dernière fois la gardienne me passe à 3 gardien, ils me font entrer dans la salle des parloirs.
Gardien : 10 minutes.
Moi : je sais
Ils me regardent mal et referment la porte derrière moi en crachant limite, j'me retourne en massant mes poignée à cause des menottes qui étaient beaucoup trop serré.
Anis : wsh la plus belle
Moi : je sourie la plus belle hein ?
Anis : ouais, même comme ça t'es la plus belle
Je sourie en secouant la tête un peu gênée, il s'approche de moi et vient me prendre dans ses bras doucement.
Au début je réagissais pas vraiment, mais j'ai fini par cacher ma tête dans le creux de son cou en mettant mes bras autour de celui ci.
Anis : pleure pas... steuplait pleure pas...
Moi : j'arrive pas..
Anis : ça ira Sanaa, tu vas tenir le coup j'ai confiance en toi
Moi : j'ai mal partout, dès que je sors de ma cellule je tremble comme j'sais pas quoi tellement que j'ai peur, des fois j'vais même pas en promenade je préfère rester enfermer j'te jure
Anis : au moins t'es en sécurité ?
Moi : exactement, j'préfère rester deux ans derrière les barreaux sans sortir, au moins j'suis sur de ne pas me faire niquer
Anis : pourquoi elles t'font ça ?
Moi : je sais pas, c'est comme ça
