Faralonn "Origines"

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CHAPITRES 1-5


I

Une nouvelle vie commence

L'hiver paralysait tout le pays, et Paris, sous son manteau blanc avait un air féérique. Ce soir-là, une violente tempête de neige balayait la ville de lumière. Est-ce le vent qui fit retentir les cloches du porche du couvent de Notre Dame ? Bien emmitouflée dans un épais manteau de laine, la mère supérieure se précipita le long du corridor, croyant porter secours à des sans-abris venus se réfugier. Lorsqu'elle ouvrit la lourde porte, laissant s'engouffrer le vent violent, elle trouva un bébé, dans une petite couverture déjà recouverte d'une épaisse couche de neige. La mère supérieure s'empressa de prendre l'enfant dans ses bras et courut le mettre au chaud. Dans le foyer de la cheminée de son bureau brûlaient encore de grosses buches. A la lueur des flammes, elle ôta le linge trempé et blottit la fillette contre elle pour la réchauffer. Puis elle dérocha l'enveloppe épinglée au vêtement de l'enfant et déplia avec soin la lettre que la neige avait détrempée.

« Prenez grand soin de notre princesse, la seule héritière de notre royaume et unique espoir de notre sauvegarde, la princesse Léa. »

La neige en fondant avait fait couler l'encre et le reste du message était illisible.

La mère supérieure conserva la lettre qu'elle confia quelques semaines plus tard à un jeune couple, Steeve et Marie Mac-Gill, venus adopter la petite Léa. Monsieur et Madame Mac-Gill, pressentirent ce jour-là, que leur fille était vouée à un destin peu ordinaire. Ils ne lui avaient jamais caché son adoption et Léa pu grandir et s'épanouir tout a fait normalement jusqu'à devenir une belle jeune fille. Ils avaient juste omis de lui parler de la lettre accrochée à son lange, le jour où elle fut trouvée...

Dans l'avion pour San-Francisco, accompagnée de sa mère, Léa rejoignait son père qu'elle n'avait pas revu depuis sa mutation quelques mois auparavant.

A bientôt seize ans, Léa était une belle adolescente aux cheveux blond foncé, brillants de reflets dorés et légèrement ondulés, à l'exception de sa longue mèche blanche et raide qu'elle avait depuis ce fameux soir où la mère supérieure du couvent l'avait recueillie. Sa grand-mère lui disait qu'elle était née coiffée, et que seules les personnes au destin extraordinaire portaient une mèche comme la sienne.

Ses grands yeux bleus aux longs cils noirs scrutaient par la lucarne ce moment fatidique où l'avion toucherait le tarmac. Elle appréhendait un peu sa nouvelle vie dans ce pays d'accueil qu'elle ne connaissait qu'au travers de ces séries télé vendeuses de rêves...

Une fois les douanes passées et poussant les chariots débordants de bagages, Léa bondit sur place, cherchant son père qu'elle ne tarda pas à repérer parmi la foule.

En l'apercevant, elle jeta au sol les deux gros sacs à dos qu'elle portait pour vite aller l'embrasser, laissant sa mère seule au milieu du Hall avec un monceau de valises sur les bras.

Elle courut à toute vitesse, bousculant quelques personnes sur son passage

— « Sorry » s'excusait-elle sans même se retourner, seul son père lui importait. Elle lui sauta au cou si brusquement que Steeve Mac-Gill perdit l'équilibre et tous deux se retrouvèrent allongés sur le marbre gris et froid, dans un mélange de rires et de larmes de joie, sous le regard des autres voyageurs, émus par leurs retrouvailles.

Pendant ce temps Marie Mac-Gill attendait patiemment que son mari et sa fille se décident à lui prêter main forte pour déplacer leur montagne de bagages. La dernière valise chargée dans le coffre de la voiture, une bourrasque de vent s'engouffra dans le parking. Léa sentit une puissante énergie lui électriser le corps de la tête aux pieds, une force indescriptible puissante et fascinante qui laissait présager qu'une nouvelle vie commençait.

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⏰ Last updated: Feb 01, 2020 ⏰

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