24: Pensées vagabondes

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On est au tout début du mois de mai. Et évidemment, je suis encore avec Fanchon. Ça fait neuf mois que je suis avec cette beauté divine. Mais aujourd'hui, maintenant, à trois heures du matin, j'ai besoin de faire le point. Parce que j'ai pris une grande décision, mais je dois être sûr. Sûr que je ne ferai pas la connerie de ma vie, et qu'elle acceptera la connerie que je lui propose. Je crois peut-être que c'est trop tôt. Mais après ces neuf mois, j'en suis sûr. Les sorties au bord de la Garonne, les soirées avec nos amis, les soirées en tête-à-tête, les bowlings, les boîtes de nuit, les restaurants, les rires, les pleurs, les chamailleries, les engueulades, les retrouvailles, les mots doux, les "je t'aime", les "tu me manque", les confidences sous la lune, ou en pleine nuit, les appels à trois heures du matin, les déplacements pendant la nuit, l'inspiration quand je la regarde dormir, les photos que je prends d'elle lorsqu'elle dort, les conversations sérieuses sur l'actualité, les délires fous, tout. J'aime tout. Sa façon de parler, de se mouvoir, de critiquer, de boire, de manger, d'écrire, de travailler, lorsqu'elle attache ses cheveux avec son crayon, puis qu'elle le retire une minute après pour mordre le bout. J'aime sa façon d'éclater de rire. Ses manières de petites femmes, sa façon de me regarder quand je lui parle. Je sais, je veux finir ma vie avec elle, voir nos enfants grandir, être près d'elle lors de son dernier souffle, quelle parte en première, pour ne pas qu'elle souffre de ma mort. De la voir enceinte, de la voir pleurer de joie, la voir à notre mariage, la voir aux mariages de nos enfants, la voir heureuse avec nos petits enfants. Je la veux elle, pas une autre. Pas une fille banale, je la veux elle. Ma petite Fanchon, la file qui fait vibrer mon coeur rien qu'avec son prénom, avec sa voix, avec son regard. Sa façon de bouger ses cheveux, d'appeler sa chienne, de lui faire des câlins. Sa manière de me demander sans le vouloir pour qu'on se voit, pour que je la câline, pour que je m'occupe d'elle, parce que je ne fais pas attention. Je ne fais pas assez attention à comment elle m'aime, et à quel point elle m'aime. Je ne fais pas attention à quel point je l'aime, pourquoi je l'aime autant... Tout simplement parce qu'elle est elle, et qu'il n'y en a pas deux comme elle justement. Je l'aime. Elle est ce que j'ai de plus précieux au monde.

Sous la lune, avec toi... [Fanfiction Bigflo et Oli]Where stories live. Discover now