Les Galériens

La Nouvelle Recrue

Lorsque j'entrai dans la pièce sombre de notre "Bat' Cave", comme l'appelait le Doc, je saluai tous le monde et me dirigeai droit vers le canapé et m'affalai dessus:

- Hey Erin ! On a chopé une recrue ! On l'a trouvé dans l'Amphi Malaquin entrain de piquer des câbles électriques, ricana le Doc

Jusque là, nous ne vivions qu'à trois dans les sous-sols de notre Université : L'Université de Narvun. Il y avait moi, Erin, 172 cm et complètement barrée dans ma tête, puis il y avait Laurent Hoffmann 19 ans, mais tous le monde l'appelait Goebbles, souvenir d'un délire de soirée lorsque nous étions de simples étudiants. Et pour finir, le Doc, notre ancien prof de Biologie Cellulaire pendant nos études.

Après un rapide coup d'œil aux autres, j'allai m'asseoir sur la table où était attaché notre jeune voleur.

- Tu ne mérites pas qu'on te traite comme ça, lui dis-je tout en le détachant. Passe-moi de quoi nous rafraîchir Goebbles ! On a une longue discussion à avoir... Tout d'abord : Comment t'appelles tu ?

Goebbles s'approcha du frigo, sortit quatre bières et s'installa à table en décapsulant les bières puis les distribua. Le Doc vint nous rejoindre à table tout en soupirant.

- Appelez moi Charlie...Mais....Mais... Ne me faites pas de mal !! Je ne suis qu'un simple étudiant survivant comme vous ! Je suis vraiment désolé de vous avoir importuné !! bégaya le jeune homme.

Pris par un élan de fou rire général, tous le monde rit sauf Charlie, qui lui, ne comprenait pas la situation. Tout en essuyant mes larmes je repris:

- Nous ne sommes pas ce genre de survivants, Charlie, tu n'as pas à t'inquiéter! Nous sommes le genre de survivants à former une communauté d'entre-aide. Mais nous devons te poser une question assez importante. Que sais-tu ?

Le silence s'installa en une seconde et tous le monde prit un air sérieux.

- Pour tout vous dire... Je ne sais pas grand chose... Les dernières informations que j'ai datent du 3 janvier 2026. Au moment où les gouvernements étaient tous entrain de s'effondrer un à un...

Le silence qui s'était installé continua. Cependant, pour moi, ce genre de blanc était insupportable donc je décidai de le briser:

- Et bien tu es loin de la Vérité...