chapitre 32

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En quittant la scène, j’ai l’impression de revivre pleinement.  Je n’ai qu’une envie, y retourner. J’ai  comme retrouvée une partie de moi, qui avait disparu avec Adrian. 

À peine avons-nous mis un pied dans les coulisses que quelqu’un demande à parler à Adam en privé. Nous n’avons même pas le temps d’échanger une parole : il se sauve en nous adressant un clin d’œil . 

Je reste seule avec colin qui ne me regarde pas et dépose sa guitare contre une cloison. Mon cœur bondit à nouveau complètement perdu. Je n’ai pas l’intention de dresser un mur entre nous, après ce que nous venons de vivre. Ce serait une perte de temps totale !

Colin se redresse. Je détourne le regard dans une autre direction que la sienne. J’ai peut-être rêvé notre symbiose, l’harmonie dans laquelle je pensais que nous nous étions trouvés. Je ne veux pas avoir rêvé cette complicité.

Je rêve beaucoup trop à propos de ce type et rien n’est jamais réel. Je ne dois pas oublier qu’il se comporte avec moi, la plupart du temps, comme un connard fini. Je le sais. Je dois me montrer plus prudente. Les mains dans les poches, il semble soudain nerveux.

Son regard cherche le mien, et le trouve quand je tourne ma tête vers lui. J’ai peur de me mettre en colère pour me préserver.  Puis brusquement,  il réduit la distance entre nous et ses mains enferment mon visage. Je suis bouleversée.

Son regard est si intense… je me noie dans ses yeux clairs. Un sourire étiré le coin de ses lèvres. Un vrai sourire.

Colin- Bon Dieu, Shaïna, tes une tueuse ! T’as été formidable ! On aurait dit que tu n’avais jamais arrêter de jouer.

Quoi ? Pincer moi, je dois rêver ! Les paumés mes colin pressent mes joues plus fort. Mon cœur tambourine, à deux doigts de lâcher.

Colin- T’as senti, non ?

Je vois de quoi il parle. Je ne veux pas me faire de fausses idées, pourtant il semblerait qu’il parle bien de notre symbiose,  de cette complicité que j’ai ressentie.  Ses mains descendent le long de ma gorge ; je me couvre de chair de poule à son contact.  De petites étincelles nacrées brillent dans ses prunelles.

Shaïna- Tu es… perturbant Spencer !

Son sourire s’élargit.  Je ne l’ai jamais vu sourire autant, avec une véritable sincérité gravée sur le visage.

Colin- Tu m’as ôté les mots de la bouche. Tu m’as perturbé. Tu étais fantastique sur scène. Ta musique m’a parlé.

Ses mains continuent leur descente, en effleurant de ses doigts ma peau. Il enroule ses mains autour de ma taille et un frisson me traverse l’abdomen en écho. Tout a coup, il me soulève de terre. Colin me fait tournoyer dans ses bras. J’enroule mes mains autour de sa nuque pour me maintenir contre lui. Il rit !

Bon sang, mon cœur ne va jamais sans remettre ! Son regard se perd dans le mien, comme s’il devenait impossible de s’arracher l’un à l’autre. Je sens mon corps frissonne sous mes doigts. 

Lorsqu’il me redescend lentement vers le sol, ma poitrine frotte contre son torse. Je sens sous sa chemise les nœuds de ses muscles tendus.  Je n’arrive  pas à me détaché de lui. Ses mains remonte le long de ma colonne vertébrale,  électrisant ma peau a son passage. 

Il est si près de moi, si torride, si vivant, que je meurs d’envie que ce moment ne s’arrête jamais. Son sourire s’estompe doucement. J’ai peur qu’il s’éloigne.  Je me rend compte que je suis pathétiquement sous son charme. Je ne veux pas qu’il me lâche et rebaptise ses défenses, m’empêchant de l’approcher.

J’ai une envie irrésistible, qu’il m’embrasse.  J’en ai tellement envie que j’en ressens le besoin jusqu’au creux de mon ventre. Son front se rapproche dangereusement du mien. Il se mordille la lèvre d’une  manière si sexy.

is it love colinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant