Humain

21 3 2
                                    


À quand remonte le début de la fin

Le début de ta faim

Insatiable et grandissante

Tu t'es engouffré dans la fente

Tu creuses ta propre tombe à la pelle

Plus de pitié mais des superstitions

Tu ne fais que répondre à l'appel

De tes propres démons


Quand le sang jaillira de la fontaine

Qu'il inondera mers et rivières

Qu'il n'y aura plus ni arbres ni graines

De quoi pourras-tu être fier

L'arbre n'est que réserve de planches

L'océan usine à poissons

Le sol débarrât à poisons

Jusqu'à ce qu'elle prenne sa revanche

Et là tu n'auras plus aucune chance


La plume sanglante

Retombe sur le sol couvert de cendres

En redescente

Suite de visions à s'en pendre

Juste une mort lente

Chose que tu ne pourras pourfendre

Regard de mante

Religieuse aux croyances absentes

Tu crois défendre

Mais sais-tu ce que ça engendre


Les enfers pas besoin d'y croire

Tu n'es donc pas capable de voir

Malgré ça devant le miroir

Comment peux-tu garder espoir

Tu ne fais même plus appel à ta mémoire

Malgré toutes tes prières illusoires

Et toutes tes lumières accessoires

Ton âme, elle, reste noire


So

Humain (poème)Where stories live. Discover now