Chapitre 1 parties 4 et fin

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La dame ayant senti de l'émotion dans les paroles de son interlocuteur,curieuse comme elle est, s'invita auprès de lui et le pria de continuer.

Lorsqu'elle est partie, je me suis posé deux questions : Continuerais-je à l'aimer ou commencerais-je à la haïr jusqu'à la fin de ses jours? J'ai choisi d'aimer son fils le restant de ma vie. Il fallait aussi prouver aux autres et surtout à moi-même que j'aime réellement et intensément ce garçon. 

Lui qui n'a jamais rien vu et moi qui a tout vu, pourrons certainement partager cette vie et non-vie. À deux le fardeau serait mois pesant et un petit bonheur serait immense joie. 

J'ai aimé la noirceur de son monde à lui et je partage avec lui le deuil de perdre quelque chose qu'il n'a jamais eu. 

En espérant alléger sa souffrance tout en alourdissant la mienne, J'ai volontairement fermé mes yeux pour ne plus voir ce qu'il n'a jamais pu voir. 

Tantôt c'est mon fils, tantôt c'est son fils à elle, mais finalement, il est le fils de cet égoïsme humain qui tire l'élastique de l'absurdité aux limites de l'inconscient pour un éphémère matériel.

De plus en plus curieuse, la touriste ouvrit grand les yeux et un point d'interrogation se dessina sur les plis de son front, hésitant à croire ce qu'elle vient tout juste de comprendre et voulu en être sûr lui demanda sec : êtes -vous aveugle, vous aussi, Monsieur?Je suis aveugle par choix. 

J'ai décidé de partager avec mon fils l'obscurité absurde du destin. Abandonné par sa mère qui, voulait des rues plus larges,des parfum plus exquis, des lits plus douillés, a un jour succombé à un rêve lors d'une nuit sur ce petit et inconfortable lit, dans cette minuscule maison de cette étroite ruelle.

Je me rappelle ce matin, alors qu'on sortait de la mosquée située à quelques dizaines de mètre de la bijouterie à l'intersection des ruelles, le bijoutier, un ardent croyant et pratiquant, me demandait pourquoi ma femme est allé le voir la veille pour vendre l'unique gros bracelet en or qu'elle possédait.

 Elle avait quinze ans et j'en avais quarante, lorsque je suis allé voir sa mère,une lointaine cousine dans les faubourgs de Tanger, le gros bracelet en or en amis et que j'ai offert pour célébrer notre mariage la semaine d'après.

En franchissant le seuil de la maison, j'ai vite compris qu'elle est partie exécuter ce qu'elle avançait de temps en temps lorsqu'elle piquait des crises de nerfs lors de nos nombreuse disputes et prises de bec.

À suivre .... le chapitre 2

L'aveugle et l'artisteDove le storie prendono vita. Scoprilo ora