32 - et crac

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J'étais assise au rebord de la fenêtre et regardais le ciel d'un air distrait.

Ce que le maître de Jamir m'a dit c'est vrai et je n'étais surtout pas prête à l'entendre parce que... je ne me suis jamais considéré comme une... déesse. Parce que j'ai peur du poids qu'il faut porter.

J'ai peur d'avoir mal. Et comment vous voulez que j'accepte ce statut si à chaque fois que je le fais je souffre atrocement juste après.

C'est stupide. On n'arrête pas de faire du vélo juste parce que on est tombé.

Je ferme les yeux et baisse la tête. Ce que Poséidon m'a fait est encrée dans ma chair. Et rien quand voyant de l'eau, j'ai mal. Je me dis que si j'aurai fais comme d'habitude et je serai encore vierge. Si je m'étais défilé,je serais toujours pure.

Oui c'est ça,j'ai l'impression d'avoir une tâche. Une grosse tâche que je n'arrive pas à gommer. J'ai l'impression d'être... souillé. Piétiné. J'ai l'impression d'être brisée pour toujours et que ça personne ne peut l'arranger.

Depuis mon arrivée au sanctuaire,j'ai toujours fais en sorte d'être la rebelle pour ne pas ressentir la peur que j'avais de porter ce statut. Je me rappelle encore de la crainte que j'avais quand le grand Pope m'a expliqué ce qui signifie être déesse. J'avais envie de chialer. Et qu'est ce que j'ai fais...je me suis caché derrière une barrière de fille m'enfoutiste ou qui n'arrivera jamais. Oui c'est ça. Je me suis directement mis ce blocage en tête,que je n'y arriverai jamais.

- Sélia ?

Je lève la tête et vois Sisyphe.

Il est si important pour moi. Parce que j'avais l'impression qu'avec lui je pouvais être moi. Je pouvais passer pour une faible devant les yeux du monde mais devant ces magnifiques yeux bleus à lui, j'étais toujours forte. Et j'ai commis l'erreur. J'ai commencé à lui mentir sur la vrai moi.

Et le lien s'est coupé.

- j'ai...j'ai mal Sisyphe, soufflais je en essayant de retenir mes larmes.

- Sélia.

Il vient s'asseoir près de moi et me prend dans ces bras. Je le serre fort contre moi et souffle.

- Sisyphe j'ai mal ! Atrocement. J'arrive pas tu sais... j'essaye mais j'arrive pas.

- je suis là Sélia. Dit moi ce qui s'est passé.

Je me pince les lèvres me revulsant en pensant à ce qui s'est passé dans cette pièce.

Mais c'est le moment...

- il...il m'a fait mal.

- co... comment ?

- il...il m'a obligé à... à écarter mes jambes me répétant que c'était moi qui l'avait voulu alors que non! Il m'avait demandé de choisir entre toi...et les gens de la terre. Et j'ai choisi les humains normaux... pardonne moi Sisyphe.

- ce n'est pas grave.

- et j'avais beau lui crier qu'il me faisait mal qu'à chaque fois qu'il bougeait j'avais mal, il...il continuait et je l'ai supplier Sisyphe je lui dit...qu'il pouvait me tuer s'il voulait mais ...il m'a dit...qu' il
allait causer le déluge sur terre si je continuais à me plaindre...Alors...je me suis tue. Et je me suis mordu la lèvre pour supporter et...et quand... c'était enfin fini... j'avais l'impression d'être morte. J'avais l'impression d'être... à tout jamais marqué et j'avais envie d'hurler mais... quand j'ai vue la pluie s'arrêter je me suis dit....je ne l'ai pas fait pour rien...mais...mais qui me sauvera moi

J'ai senti une larme sur mon épaule et quand j'ai levé la tête...

- Sisyphe...

- c'est affreux ce que tu as vécu, ma princesse. Mais Sélia....tu es si forte.

Je n'ai pas retenu mes larmes et j'ai pleuré. J'ai hurlé,j'ai vidé mon sac. Sisyphe m'a serré fort à chaque fois que je me débattais. Il m'a laissé me décharger de ma peine.

Après la colère, je ressenti la peine. Parce que plus jamais... jamais ma vie ne sera comme avant. J'avais perdu une partie de moi même. Une partie que je voulais l'a donner à... Sisyphe tient. Mais maintenant que je ne l'ai plus. Maintenant je serais obligé de vivre avec ça. À chaque fois que je vais me laver je penserai à ça. Mes cauchemar tourneront autour de ça.

Je me sentais déjà différentes des autres mais avec ça. Je me sens carrément marginal.

- Sélia....

- j'ai mal Sisyphe...

- moi aussi. C'est lourd ce que tu portes.

- atrocement. Et puis ...il refuse de bouger.

- il ne bougera sûrement jamais. Non il ne bougera pas. C'est à toi de lui faire changer de forme. S'il ressemble à...une grosse pierre à toi de le transformer en un petit caillou.

- et...et comment je fais ça ?

- je vais t'aider. Je vais te donner tout l'amour que tu ne pourras plus te donner à toi même parce que tu as honte de toi. En chérissent ce corps qui tu diras impure. En insufflant des paroles douces à ton cerveau qui te plongera que dans une psychose sans vouloir. Me permets tu de me lier à toi à partir d'aujourd'hui Sélia ? Pour que ta peine, devienne la mienne? Ton poids,mon poids?

- je n'ai pas envie...que tu ais mal.

- ce qui me fait mal c'est de te voir dans cet état. Je t'aime Sélia. Je t'aime plus que tout et surtout...je veux être ton ami, ton frère...et ton amour. Je t'aime Sélia.

J'ai fondus en larmes mais pas parce que j'avais mal. J'aurai toujours mal de toute façon. Mais là, j'ai pleuré parce que j'ai senti ce poids en moi, s'alléger. Je ne voulais pas qu'il le porte. Mais en même temps j'avais besoin d'aide.

Je sauta à son cou et l'embrassa. Altérant mon cœur de cette amour qu'on avait perdu. Je plongea ma tête dans son cou et respira son parfum.

- Sélia... ça va?

- non...mais demain...peut être ou même la semaine prochaine....oui

- c'est mieux.

- je t'aime Sisyphe.

- et moi plus encore mon amour.

Je le regarde ma tête sur son épaule et le souris.

- je te demande pardon.

- je l'accepte.

- lié à jamais?

- jusqu'à ce que la mort nous sépare.


Saint Seiya [ Qui choisir ? ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant