31. Raisons et sentiments

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Can


J'ouvre un œil, décontenancé. Je ne suis pas dans mon lit et encore moins chez moi. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas réveillé comme çà, sans repère. Il me faut quelques secondes pour réaliser où je suis...l'appartement de Demet.

Je souris bêtement, pensif, indécis mais finalement heureux.

La journée d'hier a été riche. C'est comme çà, quelquefois vous vous traînez plusieurs jours, voire des semaines à attendre que quelque chose vous pousse en avant et, d'un seul coup, en une seule journée il se passe un nombre incalculable d'événements qui chamboulent tout. Et la journée d'hier était de celle-là.

Un temps insupportablement long avant que tout s'accélère...

L'appel de Burak m'avouant que Seckin était bien Le corbeau...

La petite fête surprise d'anniversaire...

Le sourire, le rire et l'attention de Demet...

Le sourire, le rire et l'attention de Demet

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Hier soir, elle était irrésistible. Elle est toujours merveilleuse mais il est de ces moments où je m'autorise vraiment à profiter d'elle, sous toutes les coutures et hier c'était çà. Libérée de toute inhibition, elle s'est accordée le droit d'être elle-même. Heureuse, joyeuse, proche de moi.

Je devrais être en colère contre elle, nous avons tellement de choses à régler, de non dits, de secrets. Mais hier soir, devant toutes ses attentions et son sourire qui s'illuminait chaque fois que nos regards se croisaient je n'ai pas pu me résoudre à lui parler ni même à la repousser.

Et pourtant nous avons des choses à régler. A partir du moment où nous nous sommes autorisés à craquer l'un pour l'autre tout est allé bien trop vite. Pas le temps de dire ouf, pas le temps de se connaître que, pressés par nos vies de fous nous étions déjà dans les bras l'un de l'autre. Nous avions l'impression de nous connaître depuis toujours, tout nous paraissait facile, évident...et pourtant les événements nous ont prouvé à quel point nous étions différents, indépendants, anxieux et finalement pas prêts à nous lancer dans une vraie relation. Je sais que j'y suis grandement pour quelque chose. On ne peut pas réécrire le passé mais on peut s'appliquer pour l'avenir.

Je me redresse et m'assois dans le canapé, jetant un œil à l'heure sur mon téléphone, il est 7h12. C'est vraiment mon anniversaire.

Je souris en repensant à Demet hier soir. Elle a eu son compte de champagne. A peine assise dans le taxi elle a commencé à prononcer des paroles incohérentes avant de s'assoupir dans mes bras en moins de 10 secondes. J'ai eu le plus grand mal à la raccompagner jusqu'à sa porte. A demi endormie dans mes bras, je l'ai déshabillée, bordée et je suis resté près d'elle un bon moment, à admirer les contours de son visage apaisé. De temps en temps, elle semblait reprendre vie, se réveiller, elle murmurait mon prénom et cherchait ma main mais ce n'était au final que des soubresauts de son premier sommeil, agité. J'en souris encore...

Et plus si affinités...Where stories live. Discover now