partie 3

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- Donc, j'en déduis que tu es vétérinaire, fit Jellal.

- Tout à fait ! Spécialisée dans les équidés.

- Une passion ?

- Hum, si on veut.

- Oh ?

Une sonnerie se fit entendre.

- Ah ! Je te demande une minute, je dois aller voir le feu. Tu me raconteras ça après.

- D'accord, fit Erza en souriant.

Dire qu'elle se trouvait chez Jellal en ce vendredi soir...

La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était au parc de Magnolia pour le fameux rendez-vous « goûter ». Il fut hélas de courte durée, car elle devait assurer la garde de nuit au domaine et devait donc être rentrée pour vingt heure. Ils avaient pu faire connaissance autour d'une pâtisserie et un café, bien au chaud, dans le belvédère couvert du parc.

Ils avaient essentiellement parler de lui. Elle lui avait posé une foule de questions, sur son travail, son ressenti de pianiste, ses projets. Et, petit à petit, elle en était venue à s'intéresser d'avantage à l'homme derrière le pianiste... Par exemple, elle le savait divorcé, orphelin de mère et le soupçonnait d'être en froid avec son père. Il semblait curieux de beaucoup de choses autour de lui. Essentiellement des choses simples, comme s'il n'avait jamais eu l'occasion de les découvrir avant. Enfant prodige certes, mais enfant-bulle peut être...

Elle avait apprécié cette rencontre. Et était à présent, plus désireuse encore d'en savoir plus sur lui. Mais c'était sans compter sur la curiosité de Jellal, qui voulait lui aussi, en savoir plus sur elle... Le rendez-vous touchant à sa fin, il l'avait invité à dîner chez lui. Leurs emplois du temps respectifs n'avaient pas facilité la tâche, d'autant qu'il avait eu des événements à honorer à l'étranger. C'est donc au bout d'un mois, que ce dîner avait enfin lieu.

Elle avait eu hâte. Tellement hâte ! Et comme il n'y avait pas de limite de temps ce coup-ci, elle voulait en profiter autant que possible. Jusqu'à même envisager quelque chose, où ils ne porteraient plus de vêtements...

D'ailleurs elle l'observa à la dérobée. Ces cheveux sauvages ressemblaient toujours à rien, mais paraissaient un peu plus longs. Ils lui tombaient sur les yeux à présent. Il portait un pantalon en toile gris, qui moulait délicieusement son postérieur qui paraissait ferme... Et tentant ... Le pull fin à col roulé d'un bleu marine très sombre, offrait un merveilleux contraste avec ses yeux verts et sa chevelure.

Ah ses yeux...

Plus elle passait du temps avec lui, moins elle pouvait en soutenir le regard. N'assumant pas toujours ce que son regard pénétrant et ses mains de pianiste faisaient surgir comme fantasmes... Même si, il ne s'était guère étoffé côté carrure. Grand et fin, sans pour autant tomber dans la maigreur (chose rédhibitoire pour elle), il aurait été un poil plus costaud, Dieu sait quels autres fantasmes son esprit aurait imaginé...

Elle le vit reposer sa cuillère en bois à côté du piano de cuisine et il saisit une bouteille de vin pour l'ouvrir. Son estomac gargouilla légèrement. Il fallait dire que l'odeur qui s'échappait de la cocotte en fonte était sacrément alléchante. Et l'apéritif lui avait ouvert l'appétit.

Son regard traîna encore une fois sur sa maison. Enfin, si on pouvait appeler ça une « maison » tellement c'était grand. De grands volumes pour de grandes baies vitrées pour un imposant mobilier. Organisé en plusieurs niveaux, ils se trouvaient au rez de chaussé. Pensé comme un grand hall, il y avait en son centre un grand escalier en métal. Il menait à l'étage, conçu comme une mezzanine où se situaient les chambres. A gauche de l'escalier se situait l'espace dédié à la cuisine ouverte et à la salle à manger, tandis qu'à droite se trouvait l'immense salon, avec juste à côté, un piano à queue blanc, ouvert. Un Steinway and Sons, leader mondial du piano haut de gamme. Evidemment...

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⏰ Last updated: May 30, 2020 ⏰

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Songe autour d'un piano...Where stories live. Discover now