XVI - Elegia

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Je la prends dans mes bras.
Je ne la lâche pas.
Je la serre si fort,
Aussi fort qu'un repentir,
Pour ne pas la laisser partir
Dans le couloir de la Mort.

Je l'embrasse.
Le temps passe.
Je profite
De ces quelques instants,
Les yeux suintants,
Avant qu'elle ne me quitte.

Quelle belle journée dehors !
Les oiseaux chantent,
C'est le printemps.
Je me demande comment
Remonter la pente.
Ce jour que le temps dédore.

Je l'aime.
Alors j'écris ces maux, ma peine.
Je mets ici mon cœur,
Mon âme, mes sentiments,
Mes pensées, mes compliments.
Ma haine, ma rancœur.

Ne me quitte pas.
Reste là, avec moi.
Je ne survivrai pas,
Si tu n'es plus là.
Je mourrai sans toi.

La Mort tu tutoies,
La Mort te tue toi.
Je l'exècre et la hais.
Si je le pouvais, je la tuerais.

Je l'entends, elle arrive.
Meurt le chant de la grive.
Elle est là et de toi me prive.

Elle t'enlève, tu pars, sans vie.
Je reste, de vivre je n'ai plus envie.

Je suis si seul. Aide-moi. Aime-moi.

Pensées Perdues d'une Âme Déchue - Tome IDonde viven las historias. Descúbrelo ahora