Rose

5.5K 173 105
                                    

JE VAIS LES TUER ! Ce sont des connasses en puissance ! 'Même pas elles culpabilisent. Et me dire de me pousser c'est trop compliqué ?! J'ai eu de la chance de ne pas me la péter.

Je grimaçai alors que M. Leroy m'aida à me relever. Le jeune me regarda en souriant, rassurant.

-Évitez de poser le pied à terre ce soir et demain, me recommanda-t-il. Comme je l'ai dit, ce n'est rien de grave. Le temps que la douleur passe et que ça désenfle, ça ira mieux. Par contre je n'ai pas de béquilles.

-Je la soutiendrais tant qu'il faudra, confia mon prof.

-Parfait. Mais normalement d'ici demain vous pourrez poser le pied voir marcher. Évitez quand même de forcer dessus, ça risque d'être douloureux.

Je hochai la tête, lui assurant que je ferais attention.

Semblant satisfait, il nous raccompagna jusqu'à l'accueil. La femme derrière le bureau s'approcha de nous à notre arrivée, légèrement inquiète. En même temps quand elle m'a vu j'étais limite en larmes et soutenue par 2 personnes. Bon, là, je n'ai pas l'air mieux avec mon bras gauche autour des épaules de M. Leroy qui, lui, a son bras droit autour de ma taille.

Mais je n'ai plus les larmes aux yeux !

-Ça va mieux ? Demanda-t-elle.

-Oui, j'ai rien de grave ça ira mieux demain, l'informai-je.

-Tant mieux. Vos affaires sont montés dans vos chambres. Voici les clefs, ce sera au 2e étage. L'ascenseur est sur votre droite dans le couloir.

M. Leroy prit les clefs qu'elle lui tend, la remerciant, avant de m'aider à aller vers l'ascenseur. Le trajet jusqu'à la chambre se fit en silence.

C'est petit mais mignon. Quand nous entrons dans la chambre on peut voir, sur notre droite, 3 crochets accrochés au mur en guise de porte-manteau. A gauche, une porte mène aux toilettes (lavabo à droite, toilette à gauche). Juste après la porte des WC se trouve la douche. Bon la pudeur ne sera pas de mise... La porte de la douche est transparent donc jolie vue sur l'intérieur ! Bref, la douche signifiant la fin de ce mini-couloir, on tombe sur le reste de la chambre.

Pièce composée d'un lit 2 places entouré de 2 tables de chevet avec des étagères au dessus sur la gauche, d'un bureau avec une chaise à côté de la fenêtre en face de nous. Nos sacs sont posés de part et d'autre du lit au sol.

M. Leroy m'aida à m'asseoir sur le lit avant de partir vers son sac pour commencer à sortir ses affaires de travail (ordinateur, portable, paperasse). Je m'allongeai sur le dos, soupirant de bien-être face à ce matelas méga confortable ! Aïe je sens les courbatures venir, j'ai dû beaucoup me crisper.

Je n'en reviens pas qu'elles aient fait ça ! Ce sont vraiment des garces ! Par contre M. Leroy a pris ma défense... Je n'entendais pas vraiment ce qu'il disait, à cause de la douleur, mais je me souviens qu'il a imposé aux autres profs que je dorme dans sa chambre. Et le surnom qu'il m'a donné... "Ma belle"... Il m'a donné des frissons. Et quand il me touchait, je sentais cette chaleur rassurante. 

Elle m'apaisait.

-Ça va, Rose ?

Je sursautais en entendant sa voix douce.

-Ouais, je vais bien. J'étais partie...

Je fis un geste vague de la main vers ma tête.

-...loin. Je repensais à ma chute.

Son regard s'assombrit, ses poings se serrèrent.

-J'aurais dû être là, murmura-t-il.

Je me redressais en position assise, visage tourné vers cet homme qui fait battre mon cœur d'un regard.

Désirs défendusWhere stories live. Discover now