#2 un bon souvenir

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2 ans auparavant.

Comme une puce j'attends impatiemment le coup de fil de Robin, il doit rentrer aujourd'hui.

Quand enfin ça sonne, je saute sur mon téléphone à tel point que l'on poisson rouge me dévisage. Je tire la langue, c'est pas un poisson de pacotille qui va dicter ma conduite.

- Coucou, lancais je dans le combiné.

- Salut, dit il avec un air fatigué dans la voix.

- Ça va ? Si tu veux, tu peux te reposer et on discute demain ?

C'est à contre cœur que je dis cela mais faudrais pas que il s'épuise pour rien.

- Non... J'avais juste besoin d'entendre ta voix.

- Mon capitaine est romantique ? Où est passer mon capitaine froid ? Hein celui de notre rencontre ?

- Que veux tu chérie ? L'amour ...

Sa dernière phrase jette un froid, il est tombé amoureux... Bien sûr que il va faire sa vie idiote, ce n'est pas car tu es amoureuse de lui que la réciproque est de même.

- Ah tu.. tu es en couple ? Dis je en espérant que ma voix n'est pas cassée par le sanglot qui je le sens, arrive.

- Pas encore ... Je ne sais pas comment lui avouer.

Je sais qu'il est gêné, il passe sûrement sa main dans ses cheveux... Je connais ses habitudes, pas pour l'avoir vue mais car il me décrit comment il est et sa manière de me parler, je le sens.

Toujours en espérant retenir ce sanglot je souffle.

- Dis lui directement...

- Mais elle en aime un autre...

- Alors elle est idiote, Robin tu trouveras mieux, j'en suis sûre.

Est ce mal ce sentiment de soulagement ?

- Impossible, elle est parfaite. Dit il froidement...

Et voilà, retour du sanglot et la boule dans ma gorge. De plus il m'a jamais parler ainsi ... Ou très rarement mais pour elle.. il le fait.

- Alors gagne ses faveurs et rapproches toi d'elle.

Si il est heureux alors je le suis, voilà ce que je me répète ... Les larmes coulant silencieusement sur mes joues.

Toujours au téléphone je décide de sortir, je dois prendre l'air !

- Que fais tu ? J'entends du bruit..  Tu sors ?

- Je sors de chez moi... Il me faut du sucre, j'ai envie de manger des bonbons. Dis je précipitamment.

- Et toi ? Tu ne m'a pas raconter comment s'est passer ta déclaration d'amour ? Tu m'avais dit dans ta lettre que tu lui avouerais dès que c'est possible.

Idiot ! Abruti ! Crétin !

Je ne me retiens plus et explose.

- ESPÈCE DE CRÉTIN, JE NE VEUX PAS TE PARLER !Crie je dans mon combiné, les passants me regardent même pas...

Après tout, c'est New York.

- ehhh calme toi ! Je ne t'ai rien fait.

Vite Anna, vite une raison.

- Tu es un homme

Super Anna, continue ainsi ! Bordel... Pourquoi je suis pas douée en improvisation ?!

- Et alors ? Tu es une femme et pourtant je ne mets pas dans le même sac que la femme sur qui je suis amoureux...

Trop c'est trop, je raccroche.

Et laisse enfin les larmes couler, je ne sais pas combien de temps je reste ainsi dans les rues, mais bien trop longtemps.

Quand je me relève, mes membres sont engourdies, ma tête tourne, des frissons de froid parcourent la peau, le bout de mon nez est rouge et gelé, mes doigts tremblent et mes lèvres sûrement bleus.

Je rentre chez moi, sans oublier de passer au super marché acheter de la glace, du chocolat et des bonbons.

J'appelle Jane qui est ma l'ailleurs amie, je sais que bientôt c'est son mariage et que elle prépare son déménagement mais c'est plus fort que moi, j'en ai besoin.

Elle arrive une demi heure plus tard, et des qu'elle me voit, elle s'effondre avec moi.

- 2  mois de grossesse, les hormones je pense. Me dit elle.

Je continue à pleurer et entre 2 sanglots, je lui explique.

Pendant 2 jours, je filtre tout les appels de Robin. Ça fait mal. Mais le troisième jours, je réponds.

Faut se relever.

Dès que je décroche, je répond avant qu'il crie.

- Désolé de t'avoir mis dans le même sac que mon crush.. Il en aime une autre alors mes nerfs ont lâcher. Dis je piteusement.

- Tu as des gars qui seraient prêt à aller au bout du monde pour toi et tu ne vois rien. Répond t il très froidement.

- Cite m'en un Robin, un seul. Et je ne veux pas entendre parler de ceux au bureau ou de mon voisin qui a bien la quarantaine.

- Moi. Souffle t il tellement bas que je pense avoir mal entendue.

- Qu-quoi ?

- Moi bordel, Anna, tu es tellement sur ton crush que tu n'a même pas remarqué que j'suis tombé amoureux de toi !

- Je.. , mais il m'interrompt.

- Laisse moi finir avant que le courage parte. Ça fait 6 mois ,que je glisse des mon cœur, chérie, bébé, dans nos conversations ! Et quasi 10 putains de mois que tu me parle de l'autre abruti qui ne te mérite pas ! Tu es une fille en or alors même si tu ne m'aime pas, arrête de te rendre malade pour un gars aussi con. Donc va te chercher un mec qui te mérite Anna !

Je souris, oh oui je souris. Tout ça, c'est un malentendu ! Mais soudain j'entends une voix derrière lui, heureusement elle est grave donc une homme. Je ne sais même pas comment j'aurais réagit si c'était une femme.

- Putain Capitaine, vous êtes direct vous. Et la nana au bout du fil, ...

Mais soudainement j'entends que Robin claque une porte, j'imagines qu'il est sortie.

- Désolé Anna, Kent est venue m'empêcher de boire comme un trou après que tu m'ai raccroché au nez et que tu m'ai comparé à l'autre...

- Robin....

- Oui Anna ? Ne t'inquiète pas, je sais que mes sentiments ne sont pas partagé et je ne vais pas créer d'embrouilles.

- Robin...

- Anna, ne me laisse pas tomber..

- C'est toi mon crush, abruti !

Il ne répond pas, je regarde mon téléphone pour voir mais non ça n'a pas coupé, on est toujours en ligne.

Alors je me répète. Merci adrénaline.

- C'est toi qui me plait depuis 10 mois comme tu dis, c'est toi qui m'a dit aimer une autre, c'est toi l'homme sur qui j'ai flashé... Tu comprends mieux ? Alors quand tu m'a dit que tu aimais une autre... J'ai cru devenir folle.

- Oh Bordel, tu aurais dû me le dire ! On a perdu presque 1 an !

- Je pense que on avait besoin de ce temps, tu ne penses pas ? On a du mûrir donc je pense que c'est le moment parfait.

- Sois ma petite amie Anna !

- Cela sonne comme un ordre Capitaine, mais j'accepte. Dit je en éclatant de rire vers la fin.

- Une relation à distance alors ?

- Une relation à distance, capitaine !

Un abruti que j'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant