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Je suis toujours au salon avec Imed et Yanis quand mon frère engage une conversation que je n'apprécie pas particulièrement.

Imed : Et alors ton cousin Salim, il devient quoi ?

Un frisson me parcourt directement le dos quand j'entends son prénom.

Moi : Sa..Salim ?

Imed : Oui, tu ne devineras jamais, Salim c'est son cousin.

J'avale difficilement ma salive. Et je crois que Yanis l'a remarqué parce qu'il me regarde bizarrement.

Imed : Il faudrait qu'il vienne. Dis mon frère en posant sa manette. 

Moi : Non, surtout pas ! Criais-je. 

C'est sorti sans que je m'en rende compte. Yanis me regarde encore plus bizarrement.

Imed : C'est bon, on a compris que vous vous êtes embrouillés mais faut passer à autre chose à un moment donné, dit-il en levant les yeux au ciel. Vous n'êtes plus des gamins.

Moi : On ne redeviendra plus jamais potes, c'est tout. Dis-je plus froidement que je ne l'aurai voulu. 

Imed : Il va bien falloir que vous vous reparliez un jour ou l'autre, Mina'. Répondit-il avec un regard insistant. 

Je me lève et commence à crier.

Moi : JAMAIS ! TU M'ENTENDS ? 

Je mets mes chaussures et me casse.

Imed se lève et crie :

Imed : Eh ! Mais tu vas où ? Reviens ici ! Mina' ! 

DANS LA PEAU D'IMED :

Elle vient de partir en claquant la porte.

Moi : Elle verra quand elle reviendra, dis-je en me rasseyant. Comment ça elle part sans demander ? Sur la vie de ma mère, je vais la niquer.

Yanis : Je crois qu'elle est vraiment énervée. Répondit-il en regardant la porte. 

Moi : Ouais, bah qu'elle calme ses mots avec moi. J'suis son frère, pas son pote. 

Yanis : Mais je crois vraiment qu'elle est énervée même si son comportement m'aurait plutôt fait penser à de la peur. Qu'est-ce qui s'est passé avec Salim ? Me demanda-t-il les yeux plissés. 

Moi : Je ne sais pas, elle n'a jamais voulu me parler de son embrouille avec lui et, directement après, elle est partie à Marseille pour faire ses études. 

Yanis : Pourquoi elle n'a pas continué ses études ici ?

Moi : Je ne sais pas, en plus elle a grave insisté. Dis-je en haussant les épaules. 

Yanis : Et toi, tu l'as laissée y aller ?

Moi : Au début je voulais pas, tu sais très bien comment c'est. Répondis-je en passant la main dans mes cheveux. Les gars, là bas, c'est tous des chiens et en plus elle était toute seule. Mais après beaucoup de conversations, j'ai peu à peu changé d'avis. Mais ce qui m'a décidé pour de bon, c'est qu'a l'époque elle m'avait dit qu'elle ne pouvait plus rester dans cette ville, qu'elle ne se sentait pas bien ici. Alors j'ai donné mon accord. 

Yanis : Et tu n'as pas cherché  à savoir pourquoi ? Me demanda-il en se relevant pour aller éteindre la play. 

Moi : Non et maintenant je me demande si j'aurai pas dû essayer de creuser un peu plus. Mais maintenant c'est du passé. 

Il m'a aidé à m'en sortir.Where stories live. Discover now