Chapitre 2 : Adieu, héros

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Bonjour ! Je tiens à dire que ce chapitre parlera de sujets sensibles comme le harcèlement et le suicide, des sujets à éviter de faire lire aux âmes sensibles

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Bonjour ! Je tiens à dire que ce chapitre parlera de sujets sensibles comme le harcèlement et le suicide, des sujets à éviter de faire lire aux âmes sensibles. Aussi, je passe un rappel pour vous dire que si vous subissez du harcèlement, il faut en parler. Si vous pensez au suicide, des numéros sont disponibles pour appeler et parler à quelqu'un.

Intervention nécessaire, malgre ça bonne lecture !


Mes jambes répondent à l'appel de Katchan à ma place. Apeuré, je cours vers lui dans l'unique objectif de le mettre hors de danger, bien que je n'en ai pas le pouvoir. Pourquoi je fais ça ? Peut-être parce que je le sens au fond de moi, que ses yeux crient « à l'aide » et que je ne fais qu'y répondre. Ça paraît ironique, sachant qu'il n'aurait jamais fait la même chose pour moi, mais c'est sincère.

Je prends mon sac et lui jette mes manuels à la figure. A défauts d'alter, j'ai des projectiles. Je me précipite comme envoûté sur le monstre gluant et tente de le retirer de Katchan. J'y mets toutes mes forces, alors que je n'ai aucune raison de le faire. Mais, c'est tout ce que je peux faire à mon échelle.

-Deku, qu'est-ce que tu fous ?
-T-Tes yeux appelaient à l'aide !

Je cris aussi fort que je le peux pour l'encourager, mais Katsuki me repousse violemment.

-Non ! Arrête !

Je ne sais pas si c'est parce qu'il est sous le contrôle du monstre ou qu'il n'aime pas être aidé, mais il m'ignore complètement. Il me hurle même dessus, il préfère que je le lâche face à ce monstre pour garder son honneur ! Mes mains commencent à fatiguer. Je sens que je perds du temps, comme si je pagaye au milieu d'un océan. Je vis All Might sortir de la foule qui l'acclame. Il brandit son poing  comme à son habitude et frappe le monstre tellement fort que la pression engendrée crée un courant ascendant ! Ébouriffé avec Katsuki, je faillis m'envoler avant qu'ils ne nous rattrapent et ne nous reposent.

Peu de temps après, pendant que les autres héros ramassent les morceaux du vilains, pleins de professionnelles passent à tour de rôle pour me disputer, comme quoi j'avais été suicidaire. Je ne sais que répondre à ça. Mais parmis ces héros se démarque All Might qui vient vers moi l'air grave. Il ne sourit pas comme à son habitude. Je ne sais qu'attendre de sa part sur ce coup-ci. Je décide donc de faire le premier pas.

-Désolé All Might de vous avoir à nouveau gêné, mais cette fois, vous avez pu le capturer !

Il était de marbre. Il me fixait.

-Et puis, Katchan a été sauvé ! Merci beau-
-Stop !

All Might haussa le ton et le pointa du doigt en affichant un air exaspéré. Je sentis un froid me parcourir le dos.

-Ce que tu as fait était particulièrement irresponsable ! Tu ne te rends pas compte que tu n'aurais pas pu le sauver ! Tu ne peux pas être un héros ! Cela a failli te conduire à ta mort, espèce d'irresponsable.

All Might est si sincère et transparent envers moi...

-Petit ? Tu m'écoutes ?

Il a raison...

-Mon garçon ?

Je ne serais jamais un héros.

————

-Les enfants ! Ne rangez pas vos affaires tout de suite ! Sortez d'abord votre agenda et notez pour demain...

Où je suis déjà.... ah oui ! En cours ! Ça fait une semaine que j'ai fait mon malaise après le discours d'All Might. Une semaine que je sais que l'incapable que je suis n'atteindra jamais son rêve. Se voiler la face. C'est ce qui m'est arrivé. Désormais, la vie est insipide. J'écris mes cours, essuyé les insultes de mes camarades, rassure ma mère, retourne me coucher et recommence. Comme si tous les jours étaient des lundis matins.

Bien que tout le monde soit sorti, je reste là, comme un abruti, à fixer le carnet numéro 13 en vue de ma carrière futur de héros, carbonisé par Katchan. Oh, tiens ! Justement, il est là. Il m'attend devant la sortie.

-Hey Deku ! Sors de tes pensés et lache ce carnet ! T'en a plus besoin !

T'as raison. Je n'en ai plus besoin.

-Hey ! Tu veux plus me regarder dans les yeux !
Tu te prends pour qui ?
-...
-Réponds !

Adieu, Katchan. A dans une autre vie.

Je prends un swing du droit de la part de Katchan qui m'envoie au sol, mais je ne ressens plus la douleur. Il m'attrape par le col et me regarde dans les yeux : « Disparais, le nerd. »

Je retombe après qu'il m'ait lâché. Il sort de la classe. Parfait ! Ça fera un témoin de moins. Je sors mon téléphone tout en marchant en direction du toit. Il n'y a plus personne. Je suis le dernier du collège à sortir, étant donné que c'est à moi de faire le ménage. J'envoie un petit message à ma mère : « Je vais marcher en ville, je rentre un peu plus tard ». Un mensonge efficace pour ne pas qu'elle s'inquiète. Si ma mère savait la vérité, elle en mourrait.

J'escalade les marches conduisant au toit une à une. Elle sont de plus en plus faciles à monter, ou alors c'est moi qui me libère de ce poids et le sent plus léger. Il est vrai que maintenant, peu importe ce qu'il arrive, je m'en fiche. Et ça a toujours été le cas pour les secondes couteaux comme moi. J'ai toujours fait en sorte que ma mère ne soit jamais au courant de mon harcèlement ou de Katsuki. Ça devenait de plus en plus dur à porter. Mais maintenant, j'en ai l'impression de me libérer d'un tel poids que je pourrais m'enfuir de la stratosphère pour aller explorer les confins de l'espace. Arrivé sur le toit, j'observe le coucher de soleil qui illumine le balcon. C'est là que je venais à chaque fois que je voulais écrire un carnet sans l'intervention de Katchan. Maintenant, je n'en ai plus besoin. Je jette donc les carnets de toit. Je n'ai plus besoin non plus de ce téléphone lourd en douleur à distance. Je le balance aussi. Je me sens de plus en plus léger. Je sens comme des ailes me pousser. Comme si je pouvais m'envoler en direction du soleil sans m'y brûler les ailes. Je trottine joyeusement et enjambe la rambarde du toit. Mes ailes se déploient. Je tends mes bras pour capter chaque rayon de soleil et me préparer au décollage. Soudain, en bas, j'aperçois All Might en civil qui se déplace l'air de rien. Bien qu'il ne m'ait dit que la vérité, je le hais pour avoir brisé le sens de mes rêves. C'est d'ailleurs la dernière chose que je vis.

Je saute et prend mon envol.

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