Règlement

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-Mais avant que je ne t’indique le chemin, il faut que je te parle des règles que sa majesté a mises en place pour l’unité et l’harmonie au sein de notre beau pays.

Il sortit un parchemin de nulle part. Tu avais fait cette conclusion car, son gilet était bien trop petit pour l’épais parchemin. Il le déroula et commença sa lecture.

-Pour commencer, sachez que la Reine est très pointilleuse sur ce qui concerne la politesse. Ne sois donc pas rustre et dis ‘’Bonjour’’ et  ‘’Merci’’ à toute personne à qui tu parleras dans le royaume. J’espère que tu as des manières ?

Il te fixa comme pour en prendre confirmation. No, mais pour qu’il te prenait ce lapin. Si tu étais dans ton monde, il serait déjà dans un bouillon (à moins que tu ne te décides à être vegan ou végétarien.ne).

-Bien ! Je reprends. Tu ne pourras prendre qu’un seul chemin car tu n’auras droit au dépôt d’un seul manuscrit que la Reine transformera en une belle rose qui pourra la distraire de par sa beauté. La pauvre, elle s’ennuie de plus en plus.
-Un manuscrit ?
-Mais oui ! Celui de ton histoire. Ne me dis pas que tu l’as oublié ? Regarde dans la poche de ton gilet.

Un gilet ? Depuis quand tu portais un gilet. Tu roulais de yeux avant de baisser les yeux et de remarquer qu’effectivement, tu avais troqué sans le savoir et le voir, tes vêtements modernes pour une tenue bien plus classique et sobre. Tu mis ta main dans la poche interne de ton gilet et en ressortis un parchemin qui avait sur le fil de soie qui le maintenait enroulé le titre de ton histoire.

-Bien, je vois que tu n’es pas une tête en l’air. Mais j’espère que ton manuscrit compte trois chapitres. Car avec moins, la Reine ne pourrait rien faire avec et donc ta route s’arrêtera ici. Je serai dans l’obligation de te renvoyer chez toi. A présent, je pense que je peux te laisser continuer ta route. Si tu ne trouves pas tes catégories, j’en suis désolé. C’est la première fois que Sa Majetsé invite des étrangers, surtout venus d’autres mondes alors, elle a réduit sa liste. Tu devras donc retourner chez toi. Bonne route !

Avant que tu ne lui aies dit qu’il ne t’avait toujours pas indiqué le chemin, il courrait au loin. Tu soupiras. Il te reprochait d’être tête en l’air alors que lui-même n’avait pas l’air d’être atteint du syndrome du génie.

Concours des "douces" rosesWhere stories live. Discover now