Chapitre 9

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Cela faisait un moment qu'il avait l'impression de flotter comme s'il était mort sauf qu'il ne l'était pas. Cette sensation de flotter existait car il entendait de l'agitation, des voix même s'il ne comprenait rien à la situation.

Ouvrir les yeux était hors de question car il avait peur de ce qu'il trouverait sans oublier ce maudit mal de tête et la lourdeur inhabituelle de son bras droit ainsi qu'un certain inconfort venant de ce même bras. Mais après plusieurs minutes toutes ces douleurs avaient disparu.

La tentation d'en découvrir la raison en le voyant surgit de nulle part mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur et pas seulement pour lui. Il avait peur pour Alghar, pour son petit frère Danaël et pour son père.

Son père !!!

D'un seul coup, il se releva de l'endroit où il se trouvait, ses yeux exprimant une vive inquiétude pour l'homme qu'il respectait tant. La réalité de la situation le rattrapa avec la douleur de son bras. Une grimace s'afficha sur son visage, il baissa le regard et vit que son bras était enveloppé dans un plâtre, plâtre qui était supporté par un grand tissu blanc attaché à son cou.

Doucement mais sûrement il caressa son bras pour comprendre à quel point il était fragile. Il comprit qu'il va lui falloir plusieurs mois pour s'en remettre s'il comptait les semaines de rééducation dans son rétablissement avant de pouvoir manier une épée à nouveau et en toute sécurité.

Personne n'était dans sa chambre d'hôpital alors il prit l'initiative de sortir de sa chambre tout en faisant attention. Si l'infirmière en charge de l'hôpital de la capitale venait à apprendre qu'il était sorti de sa chambre alors que personne n'était là pour le surveiller.... Ils auraient tous droit à un savon et Ikaël recevrait le pire de toute l'histoire d'Alysia.

Il enfila des chaussons et non ses bottes pour être plus discret étant donné qu'il va essayer de trouver son père sans l'approbation d'un médecin qualifié. Avant de sortir, il passa devant un miroir et du coin de l'œil, il vit que ses cheveux étaient détachés pour pouvoir coudre la blessure avec un fil spécial qui disparaîtrerait avec le temps tout en prenant de soin de recouvrir sa blessure avec un bandage.

Avec sa main valide, il ouvrit la porte, jeta un regard dans le couloir avant de faire plusieurs pas pour être vraiment sûr qu'il ne rencontra personne puis il se remit à marcher toutefois il avait accéléré le pas car s'il se fiait à ses souvenirs, les blessures de son père était plus grave que les siennes. Donc selon la logique, Daerin devait se trouver dans la partie des blocs opératoire, probablement dans l'une des salles de repos.

Il ne savait pas combien de temps il est resté inconscient mais selon Ikaël cela fait suffisamment de temps pour que les médecins puisse faire quelque chose. Son père s'en sortira et ils pourront reprendre leur vie sans aucune perte dans leur famille. Et malgré cette pensée qu'il se répétait, Ikaël sentait une boule au ventre comme si... Comme si rien n'allait se passer comme il le voulait.

Quand il atteignit l'étage des opérations, il remarqua rapidement que ce dernier était vide, silencieux et cela renforçait cette boule, de plus sa main gauche se mettait à trembler mais le rouquin serra le poing pour se rassurer. Il prit une profonde respiration et tenta de retrouver son père.

Le couloir était tellement silencieux que cela lui permettait d'entendre plusieurs voix venant d'un bloc. Il se dépêcha mais ce qu'il vit une fois sur place le choqua avant de le mettre en colère. Il s'avança dangereusement de la directrice qui étais en pleine discussion avec plusieurs de ces collègues avant de l'aggriper par le col ce qui l'a surprit, la soulève avant de la questionner.

« – Puis-je savoir pourquoi n'êtes-vous pas en train de soigner mon père !?

– Lieutenant Ikaël... Je peux vous expliquer...

Le Dieu, l'humain et l'âme fragmentéeWhere stories live. Discover now