Le Calvaire

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Cette fanfiction est inspirée du fanart juste au dessus, du  coup je vous conseille de bien le regarder avant de lire.

Bonne lecture !
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Mercredi, heure de pointe, trente-deux degrés. Huit élèves de la seconde A se retrouvaient serrés comme des sardines dans le métro japonais. Il faisait chaud à en crever, les salarymen dormaient sur place et les vieilles dames les toisaient de leurs petits yeux ridés. Pourquoi étaient-ils ici déjà ? Ah oui, leur professeur principal, Shota Aizawa, leur avait proposé – imposé – d’aller chercher du matériel pour organiser la petite fête censée « renforcer la cohésion de la classe » selon Tenya Iida. Tu parles, c’était surtout une idée de Toru Hagakure et Mina Ashido pour pouvoir porter une belle robe, se goinfrer  de petits fours et avec un peu de chance, danser un slow avec un des treize garçons de la classe – treize sans compter Minoru Mineta. Les huit malchanceux tirés au sort étaient actuellement sur le retour, en route vers Yuei. Mais ce trajet en métro n’allait pas se dérouler comme prévu…

« Ils tirent tous une tête de six pieds de long, c’est pas possible ça ! Notre wagon est peut-être bondé mais c’est pour la fête qu’on endure ce calvaire ! Allez Mina, pense à ta belle robe, aux néons colorés et aux garçons bien habillés qui t’attendent demain soir… »

   Mina Ashido tentait tant bien que mal de se convaincre de son innocence dans cette histoire. Mais rien à faire, c’était elle qui avait eu cette idée, alors elle devait l’assumer. Sauf que quand on sent le regard meurtrier de Katsuki Bakugo posé sur son visage tel un révolver, on a le droit d’avoir peur pour sa vie.

« On descend au terminus… Ça craint, c’est un four ce wagon ! »

Eijiro Kirishima se ventilait avec une poignée de ballons dégonflés qu’il avait achetée pour la fête en priant pour que son déodorant « homme viril » soit assez résistant. En face de lui, il y avait Mina. Il avait envie de ne pas lui en vouloir, vraiment, parce qu’il l’appréciait beaucoup. Mais c’était en grande partie à cause d’elle si il se retrouvait à cuire comme un steak dans ce wagon. « Allez mec, ça partait d’une bonne intention ! Ne lui en veux pas, ne lui en veux pas… »

« Pourvu que le trajet ne s’éternise pas… Si je reste trop longtemps dans un endroit fermé, je deviens un peu claustrophobe. Et à force d’être collé à lui, je vais devenir Kaminariophobe ! » 

   Kyoka Jiro pestait à voix basse d’être aussi proche de Denki Kaminari. Elle avait l’impression qu’il se moquait d’elle à lui lancer des regards en coin. En plus, elle était coincée entre lui et son meilleur ami, Eijiro Kirishima, et entendre constamment leur discussion de mec n’était pas ce qu’elle envisageait pendant ce trajet. Mais bon, son camarde avait quand même une utilité : il lui rechargeait son téléphone.

« Pourquoi elle me regarde comme ça ? C’est pas de ma faute si on est tous serrés les uns contre les autres ! Et puis j’ai la gentillesse de lui recharger son téléphone, elle pourrait au moins se montrer reconnaissante ! »

Denki Kaminari observait Kyoka Jiro d’un oeil interrogateur. Lui avait l’habitude de prendre les transports, mais ce n’était apparement pas le cas de sa camarade. La foule, la chaleur et le bruit dans le métro, il connaissait. Mais être coincé entre une claustrophobe accusatrice et un Pitbull enragé, ce n’est pas de tout repos.

« Bordel, je vais lui crever ses yeux d’alien à Tête-à-corne ! C’est à cause d’elle si on est dans cette merde, j’ai rien demandé moi ! Et qu’est-ce qu’elle a Tête-d’oeuf à me regarder de travers ?! Elle croit que je vais la bouffer ou quoi ?! »

   Katsuki Bakugo était ce Pitbull enragé. Il n’arrêtait pas de tourner la tête vers quiconque le regardait un peu mal – c’est-à-dire tout le monde. Il n’aimait pas les gens, ni aider les gens. Alors se retrouver dans un wagon plein à craquer dans le but de filer un coup de main à Mina Ashido pour une fête débile, ça le mettait dans une rage incontrôlable. 

« Ne pas bouger. Ne pas bouger. Ne surtout pas bouger. Sinon Bakugo-kun va encore se mettre à me hurler dessus ! Je sursaute : « Tête-d’oeuf ! ». Je soupire : « Tête-d’oeuf ! ». Je respire : « Tête-d’oeuf je vais te buter ! ». Il est tout le temps en colère mais là… j’ai l’impression que ces nerfs ne vont pas tarder à lâcher. Et les miens aussi… »

   Ochaco Uraraka voulut soupirer mais se retint au dernier moment après s’être souvenu de la présence de Katsuki Bakugo à côté d’elle. La pauvre n’avait pas eu de bol pour le coup : être coincée entre lui et Shoto Todoroki, à subir les cris du premier et les regards blasés du deuxième, c’était encore plus éprouvant que la chaleur et le brouhaha du métro !

« Hum… Ashido a fait fort pour le coup. Une fête… qu’est-ce que je vais bien pouvoir y faire ? Elle a l’air de s’en vouloir de nous avoir mis dans une telle galère en tout cas. C’est bête, je n’ai pas pensé à prendre de quoi m’occuper. Pas comme Yaoyorozu, toujours plongée dans un bouquin… »

   Shoto Todoroki n’avait pas de problème avec le métro. Du moment qu’il arrivait à sa destination, il se fichait du transport. Enfin, c’était jusqu’à aujourd’hui…

« Allez Momo, concentre-toi sur ta lecture ! Ce n’est pas parce que Todoroki-san te regarde que tu dois te laisser distraire ! Oh mince, c’est la troisième fois que je relis ce passage… »

   Momo Yaoyorozu ne prenait que très rarement les transports en commun, alors elle n’avait pas l’habitude de tout ce remue-ménage. Elle n’avait pas non plus l’habitude qu’on la regarde aussi intensément. Ou plutôt que lui la regarde…

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Voilà pour le premier chapitre ! J'espère qu'il vous a donné envie de lire la suite. C'était plus un chapitre d'introduction mais on va rentrer dans le vif du sujet dans le prochain : )

À bientôt !

Les Transports en commun [Histoire courte Mha] ✓Where stories live. Discover now