chapitre 4/ Summer

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"Le chagrin de l'absence s'efface devant la mémoire des souvenirs heureux".

Marc Levy.

Je mets mes écouteurs et Lose my mind de Dean Lewis résonne dans mes oreilles, quand je sors de la maison.

Plus tôt, j'ai repéré le chemin pour aller à la jetée et j'ai décidé que ce serait mon parcours habituel pour mon running.

Je commence à courir et j'agrandis peu à peu mes foulées.

Mes poumons me brûlent mais je continue à accélérer. J'essaye juste de fuir la réalité. D'échapper à la vie.

J'aperçois enfin la mer et mes jambes commencent à me lâcher.

Je fais un ultime effort pour arriver à la plage et je m'assois en tailleur sur un rocher près de l'eau. J'écoute le léger bruit des vagues tout en regardant l'horizon.

L'océan... Peut être la seule chose qui me relie réellement à mon passé. Il a été mon ami quand j'apprenais à nager, quand je commençais à surfer, quand je ne faisais pas encore face à la réalité. Quand je pensais que ma vie future serait parfaite, comme dans les films. Quand tout aller encore bien. Quand ma vie n'était pas qu'un foutue merdier... Quand j'étais encore heureuse...

Il a été mon refuge quand je suis tombée bien trop bas... Quand tout allait mal. Comme si la vie s'acharnait sur moi. C'était le seul endroit où peut importe si mes larmes coulaient, je savais qu'elles se mélangeraient à l'eau salée de la mer. J'oubliais cette solitude permanente. Cela peut paraître paradoxal mais quand je ne faisais qu'un avec l'océan, je n'avais plus l'impression de me noyer dans cette espèce de chaos qu'était ma vie.

Et puis il a été mon addiction quand cette période est passée. Le seul endroit où j'étais moi-même, à ma place. Quand j'étais dans l'eau plus rien n'existait. Ma vie extérieure  n'intéressait pas les personnes avec qui je surfais. C'était le seul moment où personne n'avait pitié de moi. J'étais juste une personne banale, avec un vie comme les autres. 

Il  m'a aidé quand j'étais au fond du trou. Il m'a aimé quand mon coeur était brisé. Et il m'a fait oublier quand tout allait mal.

Je ressors de mes pensées, me relève et enlève mes écouteurs. Je décide de rentrer à la maison mais cette fois en marchant.

J'en profite pour découvrir un peu Santa Monica et je me mets à déambuler dans les rues.

Toutes les maisons sont plus belles les unes que les autres mais chaque propriétaire à ajouté sa touche personnelle pour démarquer sa villa des autres.

Mes yeux sont attirés par une immense devanture où aucune personne n'oserait s'y introduire sans invitation. A l'entrée, se dresse un imposant portail crème, suivi de hauts murets de la même couleur. Parmi les arbres, on peut distinguer la splendide demeure aux murs blancs et au style romain. Cette maison est la preuve que Los Angeles n'a aucune limite niveau grandiosité.

La porte d'entrée s'ouvre et une personne y sort tandis que je me cache un petit peu plus loin pour qu'elle ne me vois pas. La silhouette s'approche et je me rends compte que la personne en question est un garçon d'à peu près mon âge qui me semble familier. Il n'est plus très loin de moi et je reconnais tout de suite Aiden l'ami d'Amélia.

J'avance pour partir mais je trébuche et pousse un petit cri. Il tourne la tête juste après avoir regagner ma planque à temps. J'arrête de respirer alors qu'il cherche des yeux d'où vient ce bruit suspect.

S'il vous plaît faites qu'il ne me vois pas.

Il se remet en route et pars dans la direction opposée. Je peux à nouveau respirer et calmer les battements de mon cœur tandis que je repars en direction de chez moi.

Promise me not to fallOù les histoires vivent. Découvrez maintenant