OS Avdol X OC (JJBA)

Retrouvailles (Avdol X OC)

Cela faisait déjà un bon moment que l'on cherchait Polnareff sur l'île. Mais qu'est-ce qu'il fout !? J'espère qu'il n'a pas rencontré d'ennemis...

" Jotaro, tu l'as trouvé ?" demanda Kakyoin lorsque le groupe se rejoigna au bord de la plage.
" Non." répondit le concerné avec les mains dans les poches et l'air blasé.
" On ne va pas tarder à partir, il faut le trouver." annonça M. Joestar avec contrariété.
" Vous croyez qu'il a rencontré un détenteur de stand ?" fis-je en me grattant la nuque nerveusement.

Kakyoin allait me répondre quand on entendit un bruissement dans les hautes herbes. Nos regards suspicieux scannèrent la source jusqu'à ce que quelqu'un sorte.

" Hé les gars !! " s'écria Polnareff, qui était couvert de blessures ensanglantées, mais avec un grand sourire.
" Polnareff ! Enfin te voilà !" rétorqua le grand père avec un soupir désespéré.
" T'es blessé ! Qu'est-ce qu'il s'est passé !?" remarquai-je avec surprise.

L'homme d'origine française s'approcha de moi, toujours avec un air heureux. Pourquoi est-il si joyeux ?

" On s'en fout de mes blessures ! Vous allez pas en croire vos yeux ! Devinez qui j'ai rencontré ? " s'exclama-t'il.

Voyant que personne ne répondait, il poursuivit, désignant quelque chose dans les herbes, ou plutôt, quelqu'un.

" Regardez ! C'est ce bougre d'Avdol qui était pas mort en fait ! Allez, séquence émotions ! "

Il s'attendait à une réaction de la part des garçons, mais aucune ne vint. Avdol se tenait là, vivant comme jamais, devant nous.

" Bon, allons-y." dit M. Joestar en ramassant sa valise.
" Content de te revoir en forme, Avdol. " sourit Jotaro, indifférent face à son retour.
" Ça va mieux ?" s'enquit Kakyoin.
" Oui, thank you. C'est bon de vous revoir également." répondit Avdol avec une joie modérée.
" Eeeeeehhhhhhh ???" Polnareff et moi nous écriâmes, incrédules.
" Pourquoi vous agissez comme si de rien n'était ?!" hurla celui aux cheveux blancs.
" Vous saviez qu'il n'était pas mort...? " murmurai-je, mes cheveux cachant mes yeux, les poings serrés.
" Ouais. "
" Ce sont Jotaro et Joestar-san qui m'ont soigné après ce qui s'était passé. " continua l'égyptien.
" On a choisi de ne pas vous en parler car on ne voulait pas qu'il y ait de fuite." acheva M. Joestar, visant Polnareff qui s'offusqua.
"Je peux comprendre pour Polnareff, mais pourquoi vous ne m'avez rien dit...?" la tristesse, la colère et un goût amer restait dans ma gorge.

Ils se regardèrent avant que l'étudiant à l'uniforme vert me réponde avec douceur.

" On connaît tes sentiments, Ash. Si tu l'avais su, les serviteurs de Dio l'aurait remarqué selon tes actions car tu es très émotive..."
" Ça t'as aussi rendue plus forte. C'est un mal pour un bien, on va dire... Désolé, ça a été un choix difficile à prendre, mais il le fallait, le temps qu'Avdol se rétablisse complètement. " finit M. Joestar.

Je ne répondis pas. Je savais pertinemment qu'ils avaient raison, mais ça me faisait mal. Je suis partagée entre la colère et la joie de revoir Avdol. Je n'en reviens toujours pas.

Celui-ci allait poser une main réconfortante sur mon épaule, mais je me détournai. J'ai pas envie de parler.

Les garçons se regardèrent d'un air entendu et je ne fis alors plus attention à ce qu'ils disaient. On entra dans le sous-marin que M. Joestar avait acheté au millionaire. On s'assit dans la salle de contrôle, le plus vieux aux commandes. D'ailleurs, s'il sait aussi bien manœuvrer un sous-marin qu'un avion, on est mal barrés.

" Je reviens." annonçai-je en me levant après quelques minutes de silence pesant.

Je sortis de la pièce. J'avais besoin de réfléchir seule.

Je m'adossai au mur près de la porte, les yeux fermés et les bras croisés. C'est alors qu'un bruit retentit : c'était la porte qui s'ouvrait et se fermait. J'attendis alors, des bruits de pas familiers se rapprochant de moi, jusqu'à ce que je fus enlacée par des bras forts et musclés. C'est là que je perdis le contrôle de moi-même, me mettant alors à sangloter de plus en plus fort dans ses bras, serrant son manteau dans mes mains avec ma tête contre son torse. Il me caressa doucement les cheveux, sa prise plus forte.

" Je croyais t'avoir p-perdu..." prononçai-je entre deux soubresauts.
" Je sais, je suis désolé Ash..." chuchota Avdol de sa voix chaude avec compassion.
" Tu m'as tellement manqué..." fis-je en relevant mon visage pour le regarder droit dans les yeux.

Il posa une main réconfortante sur ma joue droite et de son pouce il essuya délicatement mes larmes. Il me sourit tendrement, et mon coeur s'emballa.

" I know, tu m'as manqué aussi. "

Nos yeux fixés semblaient communiquer nos pensées et nos sentiments mutuels.

" Avdol, je-" il me coupa, ses lèvres ardentes se posant sur les miennes avec douceur et amour.

Je lui rendis son baiser avec autant d'émotion, les joues rouges et un sentiment agréable dansant dans mon ventre.

" I love you, Avdol." lui murmurai-je une fois le baiser terminé.
" I love you too, Ash." sourit-il avant de m'embrasser à nouveau.

Les baisers devinrent de plus en plus poussés, le manque se faisant ressentir dans la passion partagée entre nos deux langues dansant furieusement. Je commençais sérieusement à avoir chaud. Ses mains étaient descendues jusqu'au bas de mon dos, me collant encore plus à son corps brûlant et contrastant avec le mur froid en métal derrière mon dos. Le temps semblait s'être allongé, mais ce n'était pas plus mal. Je ne voulais pas que ce moment s'arrête.

" Oï les gens, vous voulez du café ?" cria Polnareff en ouvrant la porte d'un coup, sans gêne devant nos actions, comme s'il savait que ça allait arriver.

J'ai parlé trop vite. On se sépara à contrecœur, moi avec un soupir ennuyé, Avdol en ricanant légèrement.

" Pourquoi pas, Polnareff. " Il m'envoya un sourire amusé quand je gonflai mes joues.
" Bien, bien !" s'exclama le français en retournant dans la pièce.

Résignée, je suivis Avdol dans la salle de contrôle. Les gars me regardaient d'un air moqueur. Ils savent. Je m'assis dans un fauteuil et me cachai derrière la tasse de café, les joues rouges.

" La ferme." murmurai-je, presque de manière inaudible.

Avdol m'embrassa la tempe, et je m'enfonçai encore plus dans mon siège, faisant rire les hommes bruyamment autour de moi.

" Fuckers..."