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TW suicide, ne lisez pas si ça vous pose problème et faîtes attention à vous !

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Red était assit contre un arbre et balayait l'endroit du regard. Même ici, la neige et les arbres étaient recouverts de poussière. C'était morbide.
Il commençait à s'habituer à l'univers pacifiste de Sans.
Sans..
Il devait arrêter d'y penser.
Il pensait. Il pensait beaucoup. Beaucoup trop même.
Il pensait à son frère, Papyrus. Quand était-ce la dernière fois qu'il l'avait appelé "frangin" ? Il pensait à Sans, qui devait dormir paisiblement.
Red espérait qu'il l'oublie rapidement, qu'il trouve quelqu'un, qu'il trouve le bon, qu'il puisse être heureux sans lui. Il eu un pincement à l'âme et pesta.
Ses mains étaient dans ses poches, l'une d'elles serrant une petite boite en plastique. Elle la serrait de toutes ses forces. Elle tremblait.
Red se redressa brusquement avec le regard dans le vide, ayant perdu ses pupilles, et se retourna pour s'enfoncer dans la forêt.
Il marchait calmement. Les larmes dévalaient ses joues dans le silence.
Il se sentait.. étrangement apaisé.
Tout simplement parce qu'il savait que, dans quelques instants, il serait à jamais en paix.

Il sortit la boite de sa poche, une boite remplie de diverses médicaments.

Il était fatigué.

Il ne savait même plus lesquels, il s'en fichait. Il ouvrit la boite.

Très fatigué.

Il déversa une poignée de médicaments dans sa main et remit la boite dans sa poche, toujours calme et silencieux. Ils étaient de toutes les couleurs, de tailles et de formes différentes, leur donnant un côté enfantin et amusant. Un rouge, un rose, un jaune, beaucoup de blanc.. un bleu.. C'était beau.

Il avait sommeil.

Red porta sa main à sa bouche qu'il ouvrit faiblement et pencha lentement la tête en arrière pour verser les pastilles et pilules de couleurs sur sa langue.
Il garda sa main plaquée sur sa bouche et ferma doucement les yeux, ses larmes toujours abondantes. Il était très conscient de ce qu'il faisait. Il n'a jamais été aussi conscient.
Le calme régnait toujours, l'accompagnant dans son voyage vers le néant, vers la paix.

Un sommeil éternel, voilà ce qu'il lui fallait.

Sans..

Je t'aime.

Adieu.

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00:51 ven. 19 juin 2020

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