PROLOGUE

5.7K 614 7
                                    

*****PROLOGUE ******

Daouda : Je refuse de te laisser la garde.

Moi (furieuse) : moi aussi

On se jauge avec véhémence, chacun de nous deux tire de son côté pour blesser l’autre.

Moi (ricanant) : Tu es fou de penser que je vais te la laisser.

Daouda : la seule qui a des problèmes psychiques ici, c’est toi.

Moi : va…

Mon avocat (m’interrompant): C’est bon, calmez vous.

L’avocat de D : On ne va pas réussir à trouver un terrain d’entente, si vous vous chamaillez tout le temps.

Moi (l’indexant du doigt) : C’est lui

Il ne fait que me lancer son regard le plus mauvais, je ne sourcille même pas, j’ai l’habitude avec lui.

Mon avocat : Essayez de vous calmer.

L’avocat de D : c’est la énième fois que nous assistons à cette même scène, vous êtes des adultes bons sangs.

Je pouffe doucement en détournant le regard

Daouda : la seule chose qu’elle devrait comprendre, c’est que je ne suis pas prêt à lui laisser la garde de la petite Néné.

Moi (soutenant son regard) : figure toi, je suis du même avis.

Mon avocat : vous n’avez plus le choix, vous devez trouver un moyen de vous entendre, sinon vous risquez tous les deux de la perdre.

Nous (en même temps) : hein ?

L’avocat de D : si nous arrivons devant le juge sans arrangement, il sera obligé de la placer dans une famille d’accueil ou pire un orphelinat.

Moi : jamais de la vie.

Daouda : même pas en rêve.

Mon avocat : alors soyez responsable et discutez bon sang.

Je tressaillie au ton de sa voix, il faut dire qu’elle a bien haussé le ton. Je regarde Daouda qui est en train de froncer l’air de de dire qu’il réfléchit. Dans ma tête j’ai déjà trouvé, un compromis.

Moi : je suis d’accord qu’il vienne lui rendre visite de temps en temps, il pourrait aussi la prendre un week-end sur quatre lorsqu’elle sera bien plus âgé.

J’entends un rire venir troubler mes explications, Daouda s’esclaffe comme si je sortais des merdiers. Il a un rire sec comme s’il se moquait ouvertement de moi.

Daouda : tu as oublié d’aussi dire que je resterais un mètre d’elle pour plus de sécurité.

Moi : qu’est-ce que tu pourrais apporter à un nourrisson hein ? Elle est un bébé, elle a besoin d’une protection maternelle.

Daouda (me fixant du regard) : tu n’es pas sa mère.

Oh là !

Moi : tu n’es pas non plus son père.

Daouda (haussant le ton) : je suis un père pour elle, puisque que je suis le frère de son défunt père.

Moi (répliquant) : et moi, la sœur de sa défunte mère.

L’avocat de D : bon bah, je pense que nous allons encore terminer sur le même point.

Mon avocat (ramassant ses dossiers) : alors laissez la juge décider.

L’avocat de D : je préfère vous prévenir, vous avez 50% de chance d’avoir la garde.

Moi (fronçant un sourcil) : lui ou moi ?

Mon avocat : vous deux.

Moi : mais depuis quand la loi favorise les hommes dans ce genre de cas ? Je pensais qu’on cherchait le bien-être de l’enfant.

L’avocat de D : il peut bien le trouver dans les deux cas.

Moi : tchruuuu

Puis c’est le silence total, nos avocats nous regardent à tour de rôle pour savoir ce que nous avons décidés.

Daouda : je n’ai pas envie d’en arriver là

Moi : moi non plus.

Puis on se tait, avant que je ne réfléchisse à une idée qui ne m’enchante nullement mais au rythme où va les choses, mieux vaut trouver un consensus.

Moi (regardant Daouda) : viens vivre près de chez nous.

Daouda : pourquoi tu ne le ferais pas toi ?

On ne va pas s’en sortir, je ne peux pas quitter le lieu de mon habitat puisque c’est proche de mon lieu de travail.

Moi : tu sais très bien que ce n’est pas possible.

Daouda : alors il ne reste plus qu’un moyen.

Moi : qu’est-ce que tu proposes ?

Daouda : que tu viennes vivre chez moi.

Moi : hein ?

Il est complètement au pôle nord ce gars.

Lui : ainsi nous aurons tous les deux la main mise sur la petite.

Moi : pas question.

Daouda : alors ?

Je plisse les fronts en réfléchissant, vivre chez lui se serait me rabaisser et obtenir la défaite, pas question. Je préfère avoir mon autonomie. Je ne pourrai sous son toit en imaginant que je serais sous ses ordres.

Moi : je ne vivrai pas chez toi, mais je pense bien qu’on peut réussir à…

Daouda : oui ?

Moi : cohabiter, nous allons chercher un appartement pour y vivre avec la petite, jusqu’à ce qu’elle soit en âge de décider avec qui elle préfère rester.

Daouda : d’accord

Moi : marché conclu.

PS: l'histoire débutera la semaine, pas lundi hien mais la semaine d'après in cha Allah. Cette fois-ci j'espère respecter mon engagement à vous poster deux à trois suites par semaine.

A.D.NWhere stories live. Discover now