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NDA : bonjour, j'espère que vous allez bien !
À partir de demain, je n'aurai sans doute plus de connexion. La publication d'un chapitre par jour sera donc momentanément mise en pause.
Je balancerai peut-être un chapitre de temps en temps si je peux, mais je ne vous garantis rien !

Bonne lecture !

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– Ne fais pas la muette, on t'a coincée.

Assise sur l'herbe, Lou commence à pressentir qu'elle ne va pas aimer la suite.

– C'est quand que tu lui parles, à Elliot ? questionne Adonis d'un ton pimpant.

– On se parle déjà.

– Ne joue pas à la plus maligne ma cocotte, ça ne marche pas avec moi.

– Mais vous voulez que je lui dise quoi, en même temps ? Que le ciel est rose et que je ne suis pas française mais la dernière descendante d'une tribu indienne disparue ? ironise la brune.

– Peut-être pas ça, mais tu vois bien de quoi on parle, intervient Gustave, un roux qui passe plus de temps sur son portable que le nez en l'air.

– Pitié, venez-en aux faits.

Camille se redresse et s'appuie sur son coude. La nappe à carreaux sur laquelle il est installé se froisse légèrement, comme le cœur de Lou ces temps-ci.

– En tant que meilleur ami depuis tes six ans, je me dois de t'avertir d'une chose. Le grand devin que je suis a vu un truc intéressant dans ses visions, commence-t-il avec une voix mélodramatique.

– Depuis quand es-tu devin, dis-moi ?

– Hier. Mais là n'est pas la question. Lou, reprend-t-il d'un coup plus sérieux, ça crève les yeux que tu l'aimes. Qu'est-ce que tu attends ?

– C'était peut-être un peu brusque, Camille.

Adonis lève un sourcil mais ne continue pas à parlementer. Elle a envie d'entendre la réponse de son amie et cette dernière ne parlera pas si on ne lui force pas la main.

– J'attends le bon moment. Et qu'il m'aime en retour aussi, ajoute-t-elle en riant nerveusement.

– Je suis d'avis que tu as attendu bien trop longtemps.

– Et qu'est-ce que tu en sais, toi ? Tu n'es même pas capable d'assumer que tu aimes Adonis, même si cette dernière ne fait pas mieux.

La voix de Gustave est tranchante et il réduit au silence les deux concernés. Le jeune roux ne voulait pas confronter Lou à la réalité de cette manière, il était carrément contre.

Sous ses airs nonchalant, le garçon réfléchit beaucoup lui aussi. Il voudrait que son amie aille de l'avant, bien sûr, mais que si elle en a envie. Il sait ce que cela fait, de se faire acculer et de devoir agir sous la contrainte, et il comprend combien c'est désagréable.

Gustave veut que Lou soit heureuse, c'est évident. Elle le mérite plus que quiconque alors qu'elle n'a jamais trouvé ce qu'il lui fallait.

– C'était un coup bas, Gus', mais on en reparlera plus tard, se reprend Camille qui tente de masquer sa gêne évidente. Lou, je sais que je suis direct, mais il faut que tu agisses.

– Je vous délaisserais si je sortais avec quelqu'un. Et je ne veux pas.

– Qui t'as dit que tu nous délaisserais ? Encore une fois, tu veux nous faire plaisir alors que tu ne penses même pas à ton bonheur personnel. Merde, faut foncer des fois dans la vie ! Tu mérites d'être aimée, Lou, et ce n'est pas nous qui allons te dire le contraire. Alors vas-y, dis-lui ! s'exclame Gustave qui a exceptionnellement levé les yeux de son portable. Et puis s'il te dit non, ce sera pas grave. Nous on sera là, comme d'habitude. S'il refuse, il ratera quelque chose d'incroyable. Alors dis-lui bon sang, sinon c'est moi qui m'en charge.

La tirade du roux laisse place au silence et ce-dernier se rallonge, surpris lui-même de parler autant. Camille est stupéfait, Adonis a la bouche grande ouverte et Lou réfléchit.

– Tu devrais faire psychologue mec, t'étais vachement bon là.

Gustave hoche mollement la tête mais ne dit rien de plus. Il a épuisé son stock de mots pour la journée.

– Je peux pas. Je suis juste moi, Lou.

La voix ferme de la jeune fille s'évapore dans l'air et Adonis lui presse le bras.

– Et c'est déjà bien suffisant.

L'aimantWhere stories live. Discover now