Les maths, quelle malédiction

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La pluie venait perturber les plans des lycéens en ce lundi matin. Tous partaient en courant s'abriter près de la cafèt. Tous, sauf Baptiste qui aimait la pluie et s'amusait de voir ses amis détaler. Il les rejoint tranquillement, son bob national le protégeant à moitié.

- Putain de merde, je déteste la pluie ! Lâche Maud d'une voix rageuse

-  Et moi je déteste les lundis, encore plus quand ils sont pluvieux, souffle Alyssa.

- Moi ce que je déteste plus que tout c'est les contrôles d'allemand les lundi matin pluvieux, s'affale Marceau contre le mur, son skate à la main.

- Les contrôles d'allemands quels que soit le jour, c'est à éviter, termine Baptiste.

Baptiste et Marceau avaient choisis allemand comme seconde langue, à leur grand désespoir.

Comme tous les élèves de France, ils ne parlaient pas un mot d'allemand. Enfin si, ils savaient traduire « je suis une grosse patate », ce qui ne les mènerait pas loin dans la vie.

- Vous pensez que j'ai le temps pour une clope ?

La sonnerie répond à Maud et la bande se disloqua en groupe pour rejoindre leurs classes respectives. Baptiste et Marceau sont ensemble en ES, Maud est accompagnée de Noémie en S et Alyssa est toute seule en L.

- Eh mon pote, qu'est ce qui est jaune et qui attend ?

- Jonathan ? Tente Marceau.

- Non un poussin devant un broyeur.

A la suite de cette blague minable, Baptiste s'esclaffe pendant de longues minutes tandis que Marceau  garde son rictus blasé. Un gars juste derrière ce dernier commence à rire, ayant surement entendu la blague de Baptiste ou trouvant juste son rire communicatif.

- L'encourage pas trop toi, il va prendre la grosse tête après.

 Le gars s'arrête tout de site de rire devant la mine sérieuse de Marceau. Baptiste le prend par les épaules pour le secouer un peu.

- Ca ne te ferait pas de mal de rire un peu. Vas y répète près moi : Hahaha – hahaha – hahaha

- T'es con, sourit le brun.

Son sourire, quoi que rare était éblouissant et dévoilait une fossette sur sa joue gauche. Il faisait tourner la tête à beaucoup de filles dans sa classe, mais le brun s'en fichait pas mal. Son seul objectif, c'était de survivre au lycée, trainer avec sa bande de potes et rentrer écrire chez lui tout seul le soir. Peu le savent, mais le soir il noircit des pages et des pages de son cahier, de poèmes, bouts de vies et d'histoire. Ce cahier est un bout de son âme qu'il garde jalousement à l'abri des regards. 

A ce même instant, sa tête est remplie de phrases qui, mises à bouts, pourraient former une histoire pleine de réalisme. Il assemble les mots tels un poète. Alyssa lui répétait souvent qu'il aurait du choisir L.

- Noémie, Noémie...

Maud chuchote son nom depuis de longues secondes, même si la métisse lui fait signe d'attendre qu'elle ait finie son exercice.

Les maths, quelle malédiction.

Enfin pas pour tout le monde, c'est la matière préférée de Noémie où elle excelle. La brune prenait beaucoup de plaisir à assembler les chiffres et atteindre un résultat concret. Une formule et hop un calcul résolu. Tout était seulement une histoire d'apprendre selon elle. Tu apprends tes formules, tes méthodes et tu les mets en application, rien de plus simple.

La bande de fousDonde viven las historias. Descúbrelo ahora