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Alors que la jambe du jeune homme frappait nerveusement le sol créant une petit secousse désagréable de la table, ses parents le devisageaient inquiet de la voir dans cet état. En effet, le lycéen avait fait venir ses parents dans le salon afin de leur annoncer quelque chose d'important. À vrai dire, il ne savait pas comment l'annoncer, il y avait pourtant réfléchi pendant de longues heures, la nuit, regardant fixement un point invisible dans le plafond.


« Toru, mon amour, chuchota doucement sa mère, tout va bien ? Tu nous inquiète ton père et moi... Tu es bizarre en ce moment et tu nou-

- J'aime les hommes, je suis gay. »


En effet, Oikawa Toru, âgé tout fraîchement de ses 16 ans venait d'annoncer de but en blanc son coming out à ses parents. Il pensait le faire plus en douceur mais une fraction de seconde avant de le dire, il a jugé que le dire directement, sans passé par des milliards de chemin, était la solution. C'est comme enlever un pansement qui fait mal, on tire un bon coup et la douleur est toujours aussi forte mais s'estompait plus rapidement.

Par réflexe, il ferma les yeux tout en serrant ses poings comme si son père allait réagir violemment. En même temps, il comprendrait. Il était fils unique dans une famille plutôt classique, en étant gay, il n'allait peut-être ne pas perpétuer les gènes et les traditions à la prochaine génération. Mais au lieu de sentir un coup, il sentit la main de sa mère lui caresser doucement la joue. Il la sentit légèrement tremblante et pourtant, il ne pu s'empêcher de frotter légèrement sa joue contre sa paume douce. Il leva les yeux doucement vers ses parents qui paraissaient légèrement étonnés mais un sentiment proche de la tristesse était dominante dans leur regard. Une boule se forma dans sa gorge, il détestait ce regard. Il avait envie d'éclater en pleurs et de recommencer tout depuis le début, de faire comme si ses parents n'avaient rien entendu.


« Je suis désolé. Lâcha Oikawa.

- Mais ne le soit pas, Toru, nous t'aimons tout de même quoi qu'il fasse. Et puis, c'est une passe, c'est l'adolescence, tu découvre ton corps. Ça ne va pas rester, c'est une période, nous allons t'aider à soigner ça et à changer.

- Ta mère a raison, nous voulons ton bonheur... Répliqua le père d'un air grave mais légèrement compréhensif. »


Oikawa fit un sourire crispé en entendant les paroles de ses parents. Il était à la fois rassuré qu'ils réagissent aussi calmement seulement leurs paroles étaient étranges. Le soigner ? L'homosexualité n'était pas un choix, ni une maladie ? Pourquoi vouloir le soigner ? Ses parents avaient dû se tromper de formulation puis le stresse retombait donc il ne faisait plus vraiment attention à ce qui l'entourait.

Seulement, il comprit la signification des paroles de ses parents quand ils lui annoncèrent qu'il allait partir en internet pour suivre des thérapies afin de le « soigner » de cette « maladie » qui n'était autre que l'homosexualité. Les yeux du jeune garçon se firent rond et il fit répéter trois fois sa mère pour qje l'information monte correctement au cerveau. Il allait suivre une thérapie.

Toru contesta vivement et très vite les cries fusèrent dans la maison, la crise éclata enfin. Il termina pour éclater un verre au sol quand son père osa le traité de « malade » avant de s'enfermer dans sa chambre et d'eclater en pleurs sur son lit essayant de réduire le bruit de ses sanglots à l'aide de son oreiller. Alors c'était donc ça, la vision de personnes de l'homosexualité, une maladie qu'on peut guérir. Il ne voulait pas partir là bas, il ne voulait pas suivre des thérapies, il allait très bien. Cela ne servait à rien de le changer ainsi, il aimait les hommes, c'est tout. Il n'y avait pas de quoi faire un plat. Il n'avait pas choisi d'être ainsi, comme tout le monde, il rêvait du grand amour, de pouvoir dire « je t'aime » à l'élu de son cœur.

C'est vrai qu'à l'école, il avait du succès auprès des jeunes filles. Il comprenait parfaitement que certains femmes étaient d'une beauté indescriptible. Oikawa était le premier à réellement trouver de la beauté ou du charme chez les personnes que la société jugeait mal. Il aimait tout types de corps, tout type de caractère et se faisait facilement des amis mais seulement, il avait une forte attirance naturelle pour les hommes.

Il l'avait découvert quand il avait 14 ans, dans les vestiaires du collège. Il se mit à s'intéresser de plus en plus aux corps masculins de ses camarades. Toru mit ce soudain intérêt sur le fait qu'il découvrait son corps puis quand il découvrit le merveilleux et sombre monde la pornographie, il fut très vite au courant de son attirance pour les hommes. Au départ, il se voilait la face. Clairement. Il s'était même mis en tête qu'il était tombé amoureux d'une jeune fille plutôt vive et au fort caractère, Ryoma Tojo. Seulement lorsqu'il déclara ses sentiments à la jeune fille, il decida d'être complètement honnête avec elle et lui dire qu'il avait une attirance pour les garçons. Gentiment et avec une grande bienveillance, elle refusa ses avances car selon elle : « Tu ne vas pas être heureux avec moi Oikawa-kun, je pense qu'il ne faut pas que tu renie le fait que tu aimes mes hommes et si tu as besoin d'en parler, je suis là. »

Ce fut la première à être au courant. Et ce fut, celle qui l'aida le plus, elle le mettait en confiance et cherchait à le faire s'accepter. Seulement, il changea entre le collège et le lycée et la perdit de vue. Il n'avait subi de brimade à l'école sur le fait qu'il soir gay car il le cachait. Les autres ne devaient pas le savoir car ça ne les concernait pas.

Oikawa ne comprenait pas pourquoi, il repensait à Ryoma alors qu'il pleurait toute les larmes de son corps. Sûrement parce qu'il aurait voulu que ses parents réagissent comme elle l'avait fait. Finalement, il se calma et s'endormit malgré lui d'épuisement toujours secouer par quelques soubresauts provoqués par les sanglots. Ce fut quand il fut réveillé d'un sommeil agitépar le bruit des pleurs de sa mère provenant du salon, une heure plus tard, qu'il comprit que tout cela était de sa faute. Déjà que ses parents devaient subir le choc de ne peut-etre pas avoir de descendance mais en plus une crise pour ne pas aller de faire « soigner ». Sa décision fut prise malgré lui mais il devait la subir, il allait devoir suivre ses thérapies.

Après deux semaines de vacances plus tard, le déménagement fut prêt et Oikawa rejoignit l'internat, le cœur serré et la boule au ventre d'anxiété sous le regard bienveillant et inquiet de ses parents qui souhaitaient de tout cœur le bonheur de leur fils. Seulement, c'est des choses qu'on ne change pas.

Note de l'auteur

Voilà le premier chapitre, il est assez introductif mais je l'aime bien ! J'espère avoir fait une histoire au allure réelle, je dois vous avouez que je me suis inspirée de connaissance pour cela.

Je suis contente car j'ai un plan plutot détaillé dans ma tête de l'histoire et j'espère pour rapidement sortir des chapitres.

Je suis ouverte à toute critique, négatif ou positive, constructive un minimum (ou pas, si flemme se présente haha)

Fading Away | Iwaoi Where stories live. Discover now