J'ai mal. Et j'ai froid.
Le ciel gris est recouvert de nuages, parant les moindres rayons optimistes du soleil.
Seule sur la plage, je confronte l'océan. Le sable semble terni à mes pieds, et les grains soulevés par le vent me picotent le visage.
Toutefois, j'y enfonce mes orteils toujours plus profondément. Recroquevillée sur moi-même, je m'enfouis dans ton large sweat. Les manches trop grandes recouvrent mes mains et, lorsque mon visage se blottit contre mes bras croisés, ton odeur me parvient aux narines.
Le vent se déchaîne de plus en plus fortement. En rugissant, il fouette mes jambes nues et bien que l'écume s'abatte violemment sur les côtes, la mer semble étrangement calme.
Je fixe l'horizon. Le point de fuite au-delà de l'eau grisâtre. J'ai du mal à respirer et mon cœur semble tambouriner dans mon thorax.
Tu me manques.
Ma poitrine se serre. Le vent continue à souffler. Étonnement, ce décor m'apaise. La gorge sèche, je me replies un peu plus sur moi-même. Et en fermant les yeux, laissant le courant gifler mon visage, mon cœur se réchauffe en t'imaginant, là maintenant, près de moi.
