« Femme » - T1 Iwaizumi Hajime

Chapitre 7 - "Renaissance"

Un grand éclat de rire s'échappa de mes lèvres tandis que je tentais de fuir la prise du brun sur mes hanches, ce dernier ayant un petit sourire au coin des lèvres.

"Iwa', arrête ! Tu sais très bien que je suis chatouilleuse ! M'exclamai-je, tentant de l'arrêter en prenant ses mains.

- Justement. Me répliqua-t-il, une lueur malicieuse brillant dans ses beaux yeux olives."

Je le regardai alors avec un grand sourire, me pinçant les lèvres pour tenter de réfréner cette vague de tendresse qu'il me faisait ressentir. J'arrêtai de me débattre pour relâcher ses mains et passer mes bras autour de sa nuque, mon corps se collant au sien.

"Tu sais que je t'aime, Iwa' ? Soufflai-je contre ses lèvres, mes yeux rivés vers les siens.

- M-moi aussi..., Marmonna le bel attaquant, ses joues se teintant de rouge."

Un fin sourire se peignit sur mes lèvres face à ses rougeurs, le trouvant adorable. Je me mise alors sur la pointe des pieds, déposant un baiser au coin de ses lèvres. Son regard vert croisa le mien, avant que nos yeux ne se ferment lorsque nos lèvres entrèrent en contact, le jeune homme m'offrant un autre de ses baisers aussi tendre que passionné.

L'image de l'As se fit cependant de plus en plus floue, les sensations me quittant tandis que la sensation désagréable d'être fatiguée m'envahit. Je repris alors conscience dans le monde réel, ouvrant péniblement les yeux pour les poser sur mon téléphone. Mon réveil venait de s'activer, il était donc temps de se lever et quitter le pays des rêves.

Je soupirai lourdement en me redressant après m'être étirée, mon rêve me revenant à l'esprit. Ce n'était pas la première fois que je rêvais ainsi de mon ami, et je commençais petit à petit à prendre conscience de la profondeur des sentiments que je ressentais pour lui. Et cela ne m'arrangeait vraiment pas. Depuis la semaine dernière, il y avait une tension étrange entre lui et moi, le jeune homme semblant encore plus protecteur qu'habituellement. Les garçons venaient me chercher à la fin des cours, et je ne passais rarement plus de quelques secondes loin de l'As. En bref, j'avais l'impression d'avoir un garde du corps attitré. Bon, Iwaizumi en avait la carrure et puis je ne pouvais pas m'en plaindre, mais je me sentais coupable pour la dernière fois ainsi que le fait de l'inquiéter.

Mais cette douce impression n'était qu'en présence du brun et les autres volleyeurs. Et malheureusement pour moi, depuis lundi j'étais seule au lycée puisque ces derniers étaient en camp d'entrainement. Ils rentraient les soirs chez eux, mais les journées se déroulaient avec une équipe d'un lycée dont je n'avais pas retenu le nom, dans le lycée même. Bien que je me sentais plus seule que jamais, je n'en voulais pas aux garçons qui m'avaient demandé un nombre incalculable de fois si ça allait aller, surtout cette maman d'Iwaizumi. Avec les qualifications qui approchaient, il était normal qu'ils s'entrainent comme des dingues, donc je leur assurais que c'était bon tout en les encourageant.

En une vingtaine de minutes, j'avais pu m'habiller et préparer mes affaires, puis ensuite me maquiller avant de devoir filer en cours. L'envie n'y était pas vraiment, j'avais le pressentiment que ma journée allait être catastrophique, surtout que nous étions mardi. Je tentais de me rassurer en pensant que j'avais survécu seule la veille, donc je pouvais bien le faire aujourd'hui aussi, mais ce fut vain, ma boule d'angoisse persistant dans le creux de mon ventre.

Avec une démarche confiante malgré ce que je ressentais réellement, je passai donc les portes du lycée, regardant droit devant moi pour me rendre vers le gymnase où le cours de sport se déroulait. Car oui, lorsque les garçons n'étaient pas là, je reprenais les bonnes vielles habitudes qui étaient d'arriver pile à l'heure afin de ne pas rester seule.