Chapitre 3

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Crapaud et moi étant fatigué je nous arrête sous un arbre à l'abri du vent, au moins ce soir il ne pleut pas. Nous avons eu de la pluie pendant deux jours et je suis surpris de ne pas être tombé malade. Une épaisse fumée sort de ma bouche, je frotte mes mains d'un geste rapide pour tenter de les réchauffer un peu mais la sensation de chaleur hélas ne dur qu'un court instant. Pourquoi toute cette histoire a dû se dérouler en pleins mois de décembre ? Je soupire toujours agacer et fatiguer, je me pose près de Crapaud. Je caresse ses poils doux et me blottis contre lui. Il a été habitué aux froids depuis bébé alors il le craint peu. J'hésite à faire un feu, cela fait quatre jours que nous sommes partie et je crois qu'on nous suit. Au troisième jour après avoir fait brûler le bois j'ai senti de l'agitation, personne n'est venue alors je l'ai aussitôt éteint par prudence. J'ignore si c'est encore le cas mais je ne veux pas prendre le risque d'attirer des gens à cause de la fumée. Le froid est un peu plus supportable ce soir alors je vais passer pour le feu, la présence de Crapaud devrait m'aider pour cette nuit. Je tire bien mes affaires près de moi, garde mon épée non loin de mes bras et déplie la couverture. Je suis épuisé mais je n'arrive pas à dormir, il m'est difficile de trouver le sommeil depuis ce qu'il sait passer. D'un automatisme je regarde les étoiles, le ciel est dégagé ce qui me permet de bien les observer. Ma respiration est douce et calme mais je ne sens en moi que de la haine et de la vengeance. La scène est en boucle dans ma tête, jour et nuit jamais elle ne s'arrête. J'aurais dû faire demi-tour et le venger à l'instant même où ils ont osé le toucher mais je sais que je devais partir. Jimin aurait payé aussi et tous ces gens qui ont osé s'interposer et qui m'ont aidé de loin comme de près serait mort en vain. Je ne pouvais pas, mais je le ferrais d'une manière ou d'une autre. Il est hors de question qu'ils reste impayés pour moi, mon père et tous ces innocents. Vivre dans un château ou avoir des privilèges ne leurs donne pas tous les droits. Sentant la colère m'envahir à nouveau je ferme les yeux et me détend, la tête de Crapaud se pose sur mon bras. Je le caresse, sa présence me détend.

— Ça va mon grand, reposes-toi.

Je chuchote près de lui pour le rassurer. Les cheveux ont tendance à ressentir nos émotions, j'ai Crapaud depuis sa naissance alors cela à doubler notre relation, ça la rendu forte et spécial. Toute cette situation est stressante et compliqué je ne veux pas qu'il le ressente aussi, parfois j'aimerais le laisser repartir, qu'il retourne au château ou même en libertés il sera plus heureux. Mais j'ai besoin de lui, la route est longue et à pieds ça serais impossible, encore moins avec un temps instable et froids. Il m'apaise alors je me blottis contre lui, pour m'aider à dormir je passe mes moments heureux qui m'apaisent, qui m'aide à dormir avec le cœur moins lourd dans ma tête. Dormir est un grand mot car même s'il est profond il ne dur pas bien longtemps. Sois je crois entendre un bruit et me réveille en sursaut, sois c'est après un cauchemars parfois les deux en une nuit. J'aimerais dormir dans un lit et enlever tout ces pensés qui me hantes, pouvoir dormir une vrai nuit sans avoir la boule au ventre, l'envie de pleurer ou de crier. J'aimerais en avoir une seule, ça m'aiderais à avancer et ça me ferais temps de bien. Je m'endors rapidement ce soir, trop cogiter me fatigue encore plus que le voyage alors je n'arrive plus à tenir longtemps éveillé. C'est la première fois que je rêve de papa depuis sa mort. Je revois nos courts de guitare après que je lui ai supplié de m'apprendre car je voulais impressionner Taehyung à l'âge de douze ans. Il avait rit de ma confession mais n'avait pas refusé. Au fur et à mesure des jours je suis tombé amoureux une seconde fois, amoureux de cet instrument si simple mais qui avait le don de faire chavirer mon cœur. La même façon dont il faisait chavirer le mien. J'ai commencé à jouer pour moi, à apprendre un tas de chansons et à y apprécier chaque mélodie, chaque instant. J'avais les doigts en sang à force d'y jouer sans arrêt mais c'était nos moments de bonheur, des moments parmi tant d'autres. Je n'ai jamais eu la chance de jouer pour Taehyung, et je ne pourrais plus jamais apprendre de mon père. Pourquoi la vie est si injuste ? Les êtres bons et gentils partent d'une manière injuste et si tragique alors que les coupables sont là à vivre leurs vie comme s'ils ne venaient pas d'en briser derrière. J'ai toujours détesté l'injustice, qu'on accuse les autres de choses dont ils ne sont pas coupables ma toujours mis hors de moi. Mes souvenirs de papa s'évaporent comme de la poussière et les événements récents prennent place dans ma tête. Je revois le bal, nos regards joueurs avec Taehyung, Jimin me poussait sur la piste de danse, ma main atterrir dans la sienne, notre danse magnifique et parfaite, nos fous rires avec Jimin, je me revois marcher dans ma chambre, me réveiller dans celle de Han, les gardes me traîner dans le château à m'en faire mal, les regards froids de Taehyung, la mort de mon père, ma fuite. Tout revient comme si j'en avais oublié une seconde. Je me réveille en sursaut, je suis tout transpirant.

Traqué [ Taekook ]Where stories live. Discover now