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   sommeils après sommeils vous apprenez à porter la lourdeur d'un corps. ce poids figé au creux des reins quand on s'abandonne à l'être aimé. vous vous introduisiez dans sa chaleur, décorant son sexe de vos doigts mouillés. ils allaient ici et là danser gracieusement avec la légèreté des diables.

   ce va et vient durait chaque nuit jusqu'à l'épuisement des étoiles. l'aube resplendissait à l'orée des corps écroulés dans le plaisir. la femme était mince, presque immobile dans sa fatigue de maigreur. vous la regardiez d'un œil vide de beauté, dans l'incapacité la plus totale d'apercevoir les fragments de tendresse. vous aviez retourné ses membres des heures entières à la recherche de magnificence. vous abandonnez. vous aviez cessé de toucher le corps.

effluves amantes Where stories live. Discover now