T3 Lily Potter et Hugo Weasley - Le Vampire de Poudlard

Chapitre XXIII - Bombardement d'ail

Hugo et Lorcan étaient arrivés juste à temps pour voir la scène. Ils regardèrent avec horreur la mère d'Elizabeth boire le sang de leur concierge, qui hurlait de douleur. Lysander finit par se précipiter vers eux et se jeta littéralement sur Ella pour l'arracher à Mr Hoolemere. Le professeur McGonagall était en train de reprendre sa forme humaine, mais elle semblait toujours souffrir du coup infligé par Ella. Elle observa avec impuissance Lysander, qui se trouvait aux prises avec la vampire. Celle-ci se releva avant le garçon et abattit sa main sur son visage, lui laissant des griffures profondes sur le visage. Lorsqu'elles se mirent à saigner, Ella eut un ricanement :

— Ridicule, vraiment. Vous pensiez que vous pouviez m'arrêter, tous les cinq ? Votre amie, Lily, a cru gagner en me piégeant lors du Serment Inviolable. Seulement, sans Elizabeth, tout ça ne sert à rien. Je suis désolée pour toi, Lysander, mais je pense que tu vas être ma première victime. Après tout, tu es celui qui retient le plus Elizabeth de votre côté.

Lysander avait perdu sa baguette en tombant. Il essayait de se relever tout en reculant pour s'éloigner d'Ella, mais elle avançait en même temps, prête à l'attaquer. Un peu plus loin, Hugo et Lorcan s'étaient rapprochés de Mr Hoolemere pour le protéger. Il gémissait assis par terre en tenant son bras.

Si Ella avait vraiment eu l'intention de tuer Lysander, elle n'en eut pas le temps. Alors qu'elle faisait un pas de plus dans sa direction, Elizabeth surgit et s'interposa entre les deux. Les autres la regardèrent, stupéfaits : ils n'avaient pas vu qu'elle avait repris connaissance.

— Éloignez-vous de lui, ordonna-t-elle d'une voix sourde.

Ella soupira, comme une mère exaspérée par la conduite de son enfant. Ce qui était le cas, en y réfléchissant...

— Elizabeth, j'ai l'impression que tu ne comprends pas l'enjeu de tout cela. Ce n'est pas uniquement pour moi que je fais ça : c'est pour tous les vampires. Et c'est aussi pour toi.

— Vous mentez, répliqua Elizabeth hargneusement. Rien ne peut me faire plus de mal que ça ! Vous vous en prenez à mon école et à mes amis, l'endroit où se trouve toute ma vie !

— Et tu comptes m'empêcher de réaliser mon plan, toi, une fillette de treize ans ? dit Ella d'un ton moqueur.

— Vous l'avez dit vous-même : je suis plus puissante que vous, répondit Elizabeth. J'ai des pouvoirs magiques, moi ! Et s'il le faut, je me battrais contre vous pour vous empêcher de faire du mal à ceux que j'aime.

— C'est très noble de ta part, se moqua Ella.

— Évidemment, répliqua sa fille, vous ne pouvez pas comprendre ça, vous !

Le regard de la vampire s'assombrit et elle s'avança d'un pas.

— Je t'interdis de dire ça. Tu ne connais pas la moitié de mes objectifs. Ce que je fais, c'est aussi pour toi ! Je veux t'aider à devenir plus puissante et à pouvoir te défendre.

— Je n'ai pas besoin de votre aide !

— Mais tu ne comprends rien ! s'énerva Ella. Tu es une demi-vampire, Elizabeth ! Les sorciers ne t'accepteront jamais, ils te pourchasseront comme nous. Et les vampires ne t'accepteront pas non plus parce qu'ils auront peur de toi et qu'ils désireront tes pouvoirs ! Tu es peut-être plus puissante, mais tu es surtout plus vulnérable. C'est pour ça que tu as besoin de moi. Et c'est une raison de plus pour moi de chercher à obtenir les mêmes pouvoirs que les sorciers, les mêmes pouvoirs que toi. C'est le seul moyen de te protéger.

Elizabeth demeura bouche bée, ne sachant pas quoi répondre. Elle ne semblait pas savoir si elle pouvait croire sa mère ou non. Au bout d'un long moment, elle finit par bredouiller :