Une potion peut tout changer

Chapitre 3 : révélation !

Plusieurs élèves avaient relevé la tête face à la situation qui venait de se dérouler et Auguste fit demi-tour avant de revenir avec une nouvelle fiole sans bouchon qu'il présenta encore une fois à son élève.

–Réessayez.

Mais étrangement, la même chose se produisit, faisant râler Zacharia qui reposa sa main sur son ventre douloureux.

–Puis-je tenter quelque chose, Monsieur Armis ?

Ledit concerné hocha la tête alors que son professeur sortait sa baguette afin de lancer le sortilège permettant d'envoyer directement le contenu de la potion dans l'estomac du patient. C'était généralement utilisé lorsque les voies respiratoires étaient obstruées pour une quelconque raison ou lorsque le patient était inconscient, voire dans le coma. Néanmoins, même si le contenu sembla disparaître momentanément, en quelques secondes à peine, Zach le vomissait sur son bloc de feuilles.

–Oh non..., murmura-t-il à la fois sous la honte que pour le fait que son devoir était inutilisable.

–Bon, Monsieur Gabriel, Mademoiselle Fachard, surveillez la classe en mon absence, fit le professeur en effaçant les traces du délit. Je vais conduire Monsieur Armis à l'infirmerie. Monsieur Armis, suivez-moi.

Le garçon tenta de rassembler ses affaires, mais Juliette secoua la tête, lui assurant de ne pas s'inquiéter de cela et il acquiesça avant de se lever et de se diriger vers l'extérieur de la salle, Berliz le suivant de près.

–Vous avez donc mal au ventre et il semble que vous ne puissiez pas boire de potions..., énuméra-t-il d'un ton sérieux en réfléchissant à vive allure. Avez-vous déjà eu des symptômes semblables auparavant ?

Zach secoua la tête et ils arrivèrent rapidement dans l'infirmerie. Il ne demanda rien et se dirigea immédiatement vers « son » lit attitré avant de s'y allonger et de se mettre en position fœtale, alors que Berliz expliquait la situation à Falembert.

–Monsieur Armis, voyons, ne restez pas dans cette position ! Il faut vous détendre un maximum. Ne vous en faites pas, ce n'est pas parce que le professeur Berliz n'a pas été capable de vous soigner que je n'y arriverai pas ! Allez, allez, les bras le long du corps et les jambes étendues ! Encore... Voilà, parfait ! Maintenant, vous allez prendre de profondes respirations et tenter de vous détendre. Plus vous vous crisperez et pire ce sera.

–Facile à dire...

D'un coup d'œil dans la pièce, Zach en déduit que Berliz était retourné dans sa classe. Heureusement, d'ailleurs !

–Est-ce que vous avez eu d'autres soucis ? Des nausées, des saignements... ?

–Non, rien de tout cela... On a eu cette altercation avec Berliz hier, et j'ai brisé ma potion dans nos mains, regardez.

Il montra sa main encore bandée avant que la femme ne la lui prenne délicatement afin d'enlever le bandage. Il n'y fit pas plus attention que cela, mais alors qu'elle ne disait rein, il rouvrit les yeux qu'il n'avait pas vraiment conscience d'avoir fermés, vers elle et la vit avec un drôle d'air sur le visage.

–Quoi, que se passe-t-il ?

–Eh bien... Vous m'avez bien dit vous être blessé hier ? Avez-vous pu prendre une quelconque autre potion ?

–Qu'est-ce que vous voulez dire, enfin... ?!

D'un geste brusque, il récupéra sa main, ignorant parfaitement Falembert qui levait sa baguette afin d'envoyer le sortilège d'appel quérir le directeur ainsi que le professeur Berliz rapidement. Devant ses yeux se trouvait quelque chose qu'il n'aurait absolument pas su décrire, même en ayant vécu ce qu'il avait vécu hier.