Plan (2/2)

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Kuroko
Le voilà entrain d'effectuer une patrouille dans la zone C de la ville de Tôo. Il longe les murs d'une rue à l'autre. De son éternelle et naturelle manque de présence, il en joue pour scruter aussi bien les dealers que les miliciens, qui abusent de leurs droits. Pendant sa ronde, les mots du journaliste reconnu vibrent dans ses oreilles : "Sans vous oubliez, Kuroko. Vous êtes notre meilleure arme, en tant qu'agent double. Nous sommes dans l'obligeance de vous utilisez. Vous devrez montrer que dans la milice, certaines personnes ont conscience de l'absurdité de ces mesures. Grâce à cela, vous leur redonnerez un nouvel élan d'espoir." Au fond de lui, quand cet ancien prisonnier a prononcé ces paroles, un flot de fierté immense a envahi tout son être. Il n'a pu le retenir et pour être franc, ne l'a pas voulu non plus.

Dans le coin d'une rue, le cyan remarque un petit groupe de jeune femme, rentrant de leur journée à l'usine. Un peu plus loin, trois miliciens en chien s'avancent dans leur direction. En captant l'horrible tableau qui va certainement se réaliser dans quelques minutes, la foi de Akashi résonne au fond de lui. Sa mission a commencé depuis plus d'une semaine et elle n'est pas prête de se terminer, avant longtemps. Cela dit, il est bien déterminé à l'accomplir, pour mener à bien ce projet réfléchi. Alors d'un pas décidé, il s'approche de ces personnes à risque, et des autres à souci, non sans une aura pleine de conviction.

"Salut, mes jolies, dit un homme en uniforme. Toutes les jeunes femmes se figent de terreur.

- On ne voulait pas vous déranger, déclare un autre.

- Et vous ne les dérangez aucunement, proclame Kuroko, sortant de sa discrétion.

- Oh ! Commandant Kuroko ! S'exclame, l'un des trois hommes.

- En personne. Aujourd'hui, je suis en charge de cette zone et il me semble que vous êtes seulement de surveillance.

- Oui !

- Dans ce cas, tâchez à remplir la part de votre contrat correctement.

- Oui, commandant !"

Les dents serrées, les trois représentants des forces l'ordre s'en vont. Une fois que ces derniers sont à une poignée de mètre, Tetsuya se retourne vers les jeunes femmes terrorisées. Leurs corps tremblant comme des feuilles, leurs faces terriblement apeurées, une pointe de tristesse et de peine perce la poitrine du cyan. Mais, il se reprend dans la seconde, affichant toujours cette expression impassible et déclare d'une voix douce et réconfortante :

"Je suis désolé, mesdemoiselles. Je comprends vos craintes et compte bien les effacer d'ici peu. Vous n'êtes plus seul, après votre travail la semaine prochaine, passer à cette adresse vous comprendrez mieux."

Kotaro
Pourquoi a-t-il fallu, qu'il ouvre sa bouche il y a deux semaines ? Tout le monde avait les yeux sur son ami fushia, ne semblant pas voir la maigre incohérence à sa réflexion. Alors, c'est lui, qui avait parlé : " mais sinon..." avait-il commencé, en sentant sa voix tressaillir une fois que l'assemblée l'intimider. Il était complètement rouge de gêne ! Mais il avait poursuivi : "C'est bien beau de faire tout ça. Mais comment on fait savoir qu'on est là ?"

Dans son oreillette, il entend la voix de sa femme. Une voix douce et calme qui le guide dans sa tâche et l'encourage :

"Aller, mon ange. C'est bientôt l'heure.

- Rooh... râle-t-il. J'pouvais pas avoir le rôle de Aomine. C'était le plus simple.

- Tu sais, on ne doit pas beaucoup lui demander à celui-là, rigole-t-elle.

- Ouais... peut-être, dit-il peu convaincu. Mais, du coup, c'est à moi que revient le rôle... J'suis pas à l'aise.

Il y a une cinq jours, Akashi était venu le voir dans sa chambre. Elodie dans la salle de bains, Kotaro s'est senti comme pris au piège face à son ami. Celui-ci s'est avancé, jusqu'à s'asseoir sur leur lit, puis dit : Dans une semaine, c'est toi qui t'en chargera.Puis, il est reparti sans rien dire. Depuis, Hayama n'en dormait presque plus la nuit.

Toi, moi et un ballon !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant