-Le repère des survivants-

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- PROLOGUE-

Depuis maintenant trois longues années, un virus touchant la population habitait la Terre. Tous avait abandonné l'école et le travail et seul 20% de la population était encore en vie. Malheureusement, ce chiffre diminuait d'heure en heure. Les survivants de l'apocalypse volaient ce qui restait dans les épiceries et dormaient dans les rares lieux sûrs. Tout le monde avait déjà perdu un proche dans cette guerre qui opposait les humains et les « choses », une sorte de mort-vivant. Le 26 janvier de l'an 2033, un message qui fut diffusé sur toutes les chaînes radio du Canada redonna espoir à plusieurs :

« Attention, Attention! Ce message s'adresse à tous les enfants et adolescents survivants de l'apocalypse ayant plus de cinq ans et moins de vingt et un ans. Nous vous prions de vous rendre à Toronto où un bunker sécurisé a été complété aujourd'hui. »

-FIN DU PROLOGUE-

Un bunker? Thalie ne pouvait pas rêver mieux! À 13 ans, cette jeune fille pleine d'énergie et toujours souriante ne voulait que trouver un refuge pour sa famille. Les zombies, que Thalie et tous les autres survivants surnommaient aussi les «choses», avaient la fâcheuse habitude de retrouver tout être vivant qui n'était pas encore transformé. Ces horribles créatures à la peau verdâtre se nourrissaient de chair humaine. Une personne mordue devenait l'une d'entre elle dans des délais inconnus, c'est pourquoi la base décrit dans le message donnait beaucoup d'espoir à tout le monde. Malgré tout, des choses clochaient... Thalie se rappelait très bien du passage ou le monsieur demandait des enfants et non des adultes. Plus sa famille et elle se rapprochaient de Toronto, la ville indiquée, plus l'inquiétude montait en elle. La cause de sa boule dans son estomac était justifiée : pour aucune raison du monde elle ne laisserait ses parents derrière, mais le bunker avait l'air si parfait, si idéal pour elle et les autres... Qui sait? Ce serait peut-être même l'endroit ou elle passerait le reste de sa vie. L'adolescente continuait d'espérer qu'elle avait mal entendu ou que le monsieur qui donnait les instructions s'était trompé. Il ne pouvait pas refuser l'entrée à ses parents. Du moins, Thalie s'était jurée de faire tout en son pouvoir pour les garder près d'elle. Un soir, Thalie avait surpris ses parents en train de discuter d'une possibilité qui ne lui avait pas encore traversée l'esprit et qui ne lui plaisait pas du tout.
«Et si jamais c'était juste un mauvais coup? s'inquiéta sa mère.
-Pour être franc, je n'en sais rien, mais c'est le seul espoir qu'il nous reste chérie! Nous ne pouvons pas ignorer un endroit de paix ou nos enfants pourraient grandir en toute sécurité, répondit son père, la voix légèrement tremblante.
-Tu as sans doute raison! Allons, ne pensons plus à ça! »

Soudain, un coup de fusil qui fit siffler ses oreilles la tira rapidement hors de ses pensés. Son frère Justin, un grand jeune homme aux cheveux bruns de dix-sept ans, avait abattu une « chose ». Elle soupira et se remit à sourire pour féliciter son frère, un champion pour viser dans le mille!

Épuisée et assoiffée, l'adolescente posait un pied après un autre, ne sachant pas combien de distance il lui fallait encore parcourir pour arriver à ce fameux refuge. Sur la carte pliée à de nombreuses reprises se trouvait un chemin tracé à la main pour y arriver. Pour s'approvisionner en nourriture, sa famille et elle devaient faire plusieurs détours dans les villes et les villages indiqués sur le bout de papier ce qui prolongeait le trajet qui aurait dû durer au maximum une dizaine de jours. Malgré cela, après quinze jours, la petite famille avait estimé qu'ils leur restaient encore cinq à six jours de marche avant d'arriver à leur destination.

En cette journée nuageuse et glaciale, Thalie était affublée d'un jean déchiré et sal en plus d'un manteau trop petit. Sa chevelure châtaine, qui lui arrivait juste en haut de la poitrine, s'agençait parfaitement avec ses yeux qui brillaient d'un magnifique vert émeraude. Un peu petite pour son âge, la jeune adolescente était toujours positive et optimiste, sauf bien sûr dans ses moments colérique les plus intenses. Sa peau blanche comme la neige était très sensible au soleil, les journées nuageuses comme celle-ci étaient donc idéales.

Infectés - Les derniers survivants Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt