Prologue

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Les oiseaux de la mort voler dans le ciel dans une sinistre danse mortuaire, lâchant leurs instruments tueurs sur des pauvres âmes sans défense.

Le Sergent Stanley Collins était l'une de ces âmes sans défense, un simple pantin de la guerre que l'on déplace nonchalamment d'un front au suivant, d'une mort à l'autre. L'un de ces multiples matricules que l'Histoire oubliera dans la masse des "morts au combat".
Couché face contre le sable humide de cette plage de Dunkerque, l'homme, qui venait de fêter ses 26 ans à peine quelques jours auparavant, vivait dans ce qui semblait être un ballet sans fin où les ténèbres flirte sans retenu avec la lumière. Il ne comprend pas très bien ,ses yeux se troublent , son esprit se perd. Il sait qu'il y passera, qu'un jour il s'éveillera dans une lumière plus intense et belle, sous un ciel plus éclatant, plus appaisé. Mais ce jour tarde à s'executer, jouant avec les nerfs et la santé mentale de chacuns.

 Le vent souffle et pourtant il ne sent rien d'autre que les battements de son coeur qui manque de sortir de sa cage thoracique à chaque pulsations.

Des mêches blondes cache son visage alors qu'il tient fermement son arme contre lui, ce morceau de métal semble rapidement devenir son seul échappatoire.
" Quelques secondes, une once de courage et un simple geste pour que tout ça s'arrête: la guerre, l'horreur et le sang.
Je serais enfin parmi les miens mais surtout je serais en paix "
Le canon du pistolet vint caresser sa tempe, l'index sur la détente, il pris une grande inspiration et appuya.

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À ce même moment, Pearl foulait du haut de ses talons le sol d'Angleterre sous les yeux ébahis des badauds qui l'attendait là. Sa réputation en tant qu'actrice n'était plus à faire depuis bien longtemps, si bien qu'elle passait le plus clair de son temps à voyager d'un plateau de tournage à un autre. La rousseur de ses cheveux se reflétait sur sa robe d'un blanc immaculé, blanc qui renforçait l'étiquette d'Ange qui lui collait à la peau depuis ses débuts dans le cinéma. 

Un frisson parcouru son échine au simple frôlement des mains de son mari sur sa taille, son sourire se crispa et elle se détacha du toucher de ce dernier en avançant vers le véhicule qui l'attendait. Un homme habillé tout en noir lui ouvrit la portière et démarra à rouler une fois que Sean, l'homme de sa vie, fût installé a ses cotés.

- Tu as le reste de la journée libre mon amour. Profite en pour prendre un peu de repos à l'hôtel.

L'actrice ne répondit pas, son visage ,tourné vers les vitres teintés qui lui permettaient d'apprécier la vue de la campagne anglaise sans être déranger par les rayons du soleil, ne laissaient transparaitre aucunes émotions.

Sean repris d'un ton doux:

- Tu m'en veux encore pour tout à l'heure ?

- Sean, elle tourna brusquement la tête vers son interlocuteur, tu m'a frappé et cela même devant les stewarts alors oui je t'en veux.

- J'ai eu une longue journée avant de prendre cet avion, qui plus est je crois que le champagne qui nous a était servit devait être un peu fort. C'était une véritable bouteille de France tu sais... Tout cela m'a embué l'esprit et t'entendre te plaindre de maux de ventre m'a agacé. Je me suis emporté, excuse moi. Tu sais que je t'aime pas vrai ? Je ne te ferais jamais de mal intentionnellement et d'ailleurs je regrette amèrement cet incident.

- Oui je le sais, je ne me plaindrais plus ,tu en fais déjà tellement pour m'aider. Elle chercha tendrement du bout des doigts sa main. Je t'aime plus que je n'aime la vie Sean.

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- Suzy arrête, tu ne peux pas manger les carottes crues, tu va te casser les dents dessus. 

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⏰ Last updated: Jan 08, 2021 ⏰

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Le vent emportera nos larmesWhere stories live. Discover now