Et si ?~ fin alternative (1/3)

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NDA : cela fait déjà plusieurs mois que j'ai fini cette fanfiction mais je me suis dit : pourquoi ne pas rendre mon petit George heureux en écrivant une fin alternative ?
(Je sais que mon histoire est censée être terminée mais je ne pouvais pas la finir en vous laissant tristounets.)

Cette fin alternative commence lorsque George rentre dans la Grande Salle.

PS : Joyeux anniversaire à Fred et George.
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Les portes de la grande salle étaient grandes ouvertes. Un brouhaha où se mêlaient des sanglots et des cris de colère contre les mangemorts parvinrent à mon oreille. Je me hissai sur la pointe des pieds pour repérer ma famille. Trouvés ! Ce n'était pas vraiment difficile en même temps vu qu'un groupe de rouquins se démarque facilement du lot.

Mais mon sourire de fierté de les avoir remarqués disparut rapidement en voyant Lupin et Tonks allongés sur le sol main dans la main. Un hoquet de surprise m'échappa. Mes larmes tant retenues se mirent à couler silencieusement. Le dernier des Maraudeurs était mort. C'était la vraie fin des Maraudeurs cette fois. Et le petit Teddy, qu'allait-il devenir ?

Une main se posa sur mon épaule. Je me retournai vivement avec un sourire d'espoir, baguette saisie en position de combat ; le sourire d'espoir étant pour le fait que ce soit bien Lupin qui ait posé sa main sur mon épaule comme il l'avait fait plus tôt (même si je savais qu'il était mort, j'espérai que ce ne soit qu'une illusion de mon cerveau fatigué) et la baguette en position de combat : au cas où ce serai un mangemort (on ne sait jamais).

« Aie !

- Désolé p'pa.»

J'avais sans faire exprès heurté papa avec ma baguette. Merde.

«Tu vas bien ? dit-il dès qu'il eut remis ses lunettes correctement.

- Oui parfaitement, rétorquai-je ironiquement avec une pointe de tristesse. J'ai juste vu Colin se prendre un avada, Lavande déchiquetée par Greyback, Lupin mort avec sa femme et j'en passe. Qu'est-ce qu'il y a de pire à voir ? Sinon je vais bien et toi ?»

Visiblement j'aurais dû me taire car pour la première fois depuis le début de la conversation, je pris le temps de détailler le visage de papa. Il était dévasté. Il pleurait encore plus que moi.

«Viens.

- Il se passe quoi ?

- P-p-percy et Fred.»

Je blêmis. Sans l'attendre, je me mis à courir aussi vite que je le pouvais, bousculant quelques personnes au passage. Essoufflé, je m'arrêtai un court instant. Des larmes coulèrent du coin de mes yeux. Il ne pouvait rien leur être arrivé. Non ! Ce n'étais qu'un malentendu ou un quiproquo. Qu'un quiproquo George, qu'un quiproquo. Focalise-toi sur le quiproquo. Je repris ma folle course jusqu'à parvenir à l'endroit où se tenait ma famille.

Toute ma famille était en pleurs. Maman sanglotait presque allongée sur un corps. Les larmes que j'avais retenu depuis longtemps se mirent à couler et mon regard se brouilla. Je ne réussis pas à distinguer le corps.

«F-f-fred ? Fred ! Non !, chuchotai-je en sanglotant. Non !»

J'avais une chance sur deux de m'être trompé. Même si j'aimais mes deux frères, j'espérai m'être trompé. Un sentiment d'égoïsme se mêla aux autres que je ressentais. Je priai que maman pleure sur le corps de Percy, pas sur celui de mon jumeau. Sinon j'allai devenir fou.

Maman se redressa et quelqu'un d'autre s'effondra sur le corps que je pus enfin distinguer.

Percy.

Mon grand frère.

Mort.

Le reste de la salle devint flou et je ne vis plus que son cadavre. Je m'approchai à petits pas vers lui les yeux écarquillés d'horreur. Je l'avais tant détesté ces dernières années que j'en avais presque oublié qu'il était un membre de notre fratrie. Et maintenant, j'eus envie de lui dire que je l'aimais et que je lui pardonnais pour tout ce qu'il avait fait. Mais il était trop tard.

Ce sentiment égoïste renforça son emprise sur mon cœur. Oui, Percy était mort, comme je l'avais espéré un instant auparavant. J'étais content Freddie ne soit pas un cadavre. C'était sans doute le pire sentiment que j'eus ressenti de toute ma vie. Le sentiment de savoir que j'étais un pur égoïste.

Soudain quelqu'un se jeta dans mes bras en pleurant. Je réussis à peine à distinguer mon jumeau au travers de mes larmes. Il était vivant, mais un bandage fait à la va-vite entourait sa tête. Il se défaisait petit à petit en laissant son sang couler et me tâcher ma veste. J'inspectai sa blessure du mieux que je le pouvais. Freddie n'avait plus d'oreille gauche lui-aussi.

Il fallait vraiment qu'on soit tous les deux blessés au même endroit ? Au moins comme ça maman ne saura plus nous distinguer. Notre jeu était devenu un peu fade lorsque la différence entre nos oreilles était devenue trop visible.

Un sourire se forma sur mes lèvres, parce que j'avais mon jumeau avec moi et qu'il était blessé. Un sourire purement égoïste donc. Encore une fois.

«G-g-george, t'es vivant, réussit à balbutier mon jumeau entre deux sanglots.»

Pour toute réponse, je le serrai encore plus fort. On passa encore quelques minutes dans cette position et on aurait pu passer plus de temps à pleurer dans les bras l'un de l'autre si Fred ne s'était pas évanoui.

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NDA :

Coucou,
C'est encore moi. Je pense que vous avez remarqué que j'ai copié le début du texte sur mon premier chapitre, puisque je trouvais cela plutôt cohérent.
Sinon je pense que vous vous êtes demandés : mais pourquoi l'auteure a décrit George comme un égoïste ? (Ou peut-être pas)

Pourquoi...pourquoi... C'est une bonne question.
À chaque fois que j'écris une scène, je me mets entièrement dans la peau du personnage pour que tout soit cohérent. C'est-à-dire que je pense comme lui ou que je répète ses actions pour essayer de comprendre ce qu'il peut penser.
(Oui c'est comme ça que je me suis retrouvée à câliner mon oreiller en lui pleurant dessus à 3 heures du matin, pour faire comme si il était le cadavre de Fred et que j'étais George (c'est dans le premier chapitre).)
Vous voyez où je veux en venir ? Non ?
Alors mon explication est simple : j'ai fait comme si mon oreiller était le cadavre de Percy et j'ai pris mon deuxième oreiller pour interpréter Fred. Et ce que George a ressenti (aka moi), ça a été du soulagement de voir que ce n'était pas son jumeau qui est mort mais un autre frère. Bah oui, forcément, car il est né avec Fred, a grandi en même temps que Fred, a fait ses blagues avec Fred, a ouvert son magasin avec Fred. Toutes ces actions se sont passées avec Fred, pas avec Percy. Alors ce sentiment de soulagement (qui se trouve être de l'égoïsme) est tout à fait normal. Et George qui n'a pas l'habitude de cette sensation se sent très coupable.

Voilà. C'était un très gros pavé dans lequel je me justifiais pour un truc dont tout le monde s'en contre-fiche.

J'espère que le chapitre vous a plu. Oui je suis cruelle de m'arrêter comme ça à cet endroit-là, mais j'en avait envie.

Câlins virtuels et ne me tuez pas pendant les câlins,
Maria (aka waddiwasi_CHB, aka une espèce en voie de disparition).

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