Chapitre 12

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Un tour dans mon Italie. Et agripper vous, ce chapitre est fait pour vous donner des sueurs.


Après avoir exhorté à mon esprit d'oublier mes images lascives, je me rendis dans une rue pour le tournage qui nous attendait. Si je raffole des tout ce qui est vintage, je suis aussi une grande fan des vieilles voitures, alors que j'avais enfilé ma robe de soirée en satin, je m'exaltai devant la sublime Lancia Aurelia, je me retournai et vis une ribambelle d'autres vielles voitures, la mythique FIAT, il y avait même une vielle Ferrari. La Via Del Corso était en diapason avec l'époque du film; si le son d'un téléphone portable n'était pas venu gâcher cette harmonie, j'aurais presque pu croire que j'avais remonté le temps. Nous commençons par tourner dans le sublime Grand Hotel Plaza, tous les figurants étaient élégamment habillés, je me retrouvai en face de l'anglais, pendant plus de dix minutes je manquai d'entrer dans de violents fous rires, Henry ne cessait de faire des petites grimaces, d'écorcher des mots; c'était hilarant. J'entendis la voix de Baz s'élever dans l'immense salle au plafond peint d'anges, et de nuages, son petit rappel à l'ordre nous remit à notre place et la scène était dans la boîte, nous passons à la suite du tournage, la partie que j'attendais le plus, une course poursuite en voiture, criblée de balles, pourchassés par des mafieux assoiffés de sang. La voiture à plateforme qui nous suivait avec la caméra passa à coté de moi, je fis un mouvement de tête afin qu'on puisse bien admirer mon visage crispé par la vitesse, Henry ne lésinait pas sur les moyens, il appuyait sur l'accélérateur, faisant vrombir le moteur rétro, elle en a sous le capot la petite. Il prit un virage à toute allure, le crissement des pneus fit écho dans la ruelle néo classique la remplissant d'une épaisse poussière. Mimant les esquives de balles, laissant échapper des petits cris de stupeur. Henry freina, tapant dans un cascadeur, il sortit et la rixe commença, j'avais accepté de jouer la bagarre, tout en étant doublée. On prit une bonne heure à tout tourner, close-up plan américain compris, et maquillage Fx évidemment. Alors que l'équipe remballait le cirque que nous avions fait dans la rue, me dirigeant vers la caravane de costumes, j'aperçus Henry discutant avec de belles jeunes italiennes, signant des autographes, prenant des photos, et là , au milieu de ces petites pucelles avides de glamour, que je me rendis compte de mon admiration pour lui. Son coté si à l'aise dans ce monde, son sourire délicat et chaleureux, sa largesse, il était si honnête enfin de compte, j'avais l'impression d'être une sotte en le regardant ainsi, je ressemblais à ces fillettes dans les dessins animés qui ont des oiseaux autour de la tête et des yeux en forme de coeur dès qu'elles voient le garçon qu'elles aiment...

- Emma ? Je me retourne et vois Baz qui me fait signe d'approcher.

- Je voulais te féliciter pour ces prises, tu as été fabuleuse. Et je suis ravis de voir que ton entente avec Henry c'est améliorée. Me dit-il avec un sourire en coin montrant d'un signe de tête l'acteur qui continuait de signer ses petits papiers comblant littéralement de bonheur ses fans hystériques.

-  Disons que nous essayons de mettre nos différents de coté.

-  Si je peux me permettre Emma... Il glissa mon bras sous le sien m'accompagnant à la caravane. Il ne faut pas toujours se fier à la première impression, ni croire en ce que disent les gens. Don't judge the book by the cover. Il me quitta avec cette phrase philosophiquement cheap, mais vrai. On avait la fin de journée pour nous, Baz et son équipe allaient commencer le montage des scènes, et le tournage des prises raccords. J'avais donc tout loisir de trouver un « rital » idéal pour Charlie, et quoi de mieux que se perdre dans les rues pour concrétiser mes recherches. J'allais et venais dans ses « via » pavées, chaque dalle avait une histoire, chaque mur recelait des mystères, chaque échoppe cachait son mythe, et chaque café avait son bel Adonis. C'était au sein de ces lieux que je devais commencer ma recherche, assise à l'une des tables, je feuilletais mon livre adoré, Jane Eyre, Bronté avait un don du ciel, celui de vous transporter dans les méandres de la romance. Si je ne trouvais pas l'homme adéquat rapidement, je me résoudrais à prendre un gigolo. Ma tranquillité était ponctué par le glas de mon téléphone. Charlie, avait aussi un don, celui d'être une emmerdeuse à me rendre folle alliée. Sa liste de course était plus longue que les corvées de Cendrillon. Si je ne me débarrassais pas d'elle; je me résoudrais à aller dans un asile, et ceux sans me débattre. C'est un SPA géant en faite...

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 27, 2020 ⏰

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