Chapitre Ⅰ

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𝔙𝔦𝔠𝔱𝔬𝔯𝔦𝔞

Les grattes ciel surplombent Boston, je m'imagine perché sur le toit de l'une d'entre elles, un magnifique paysage urbain à perte de vue. Madame Pitivier, une entrepreneuse de quarante six ans, habite dans l'une de ces tours luxueuses. C'est une femme remarquable d'origine française, elle vit aux côtés de son fils John, un jeune homme astucieux qui à toujours du talent dans n'importe qu'elle domaine et qui donne ses idées pour que tout fonctionne correctement. Le mari de madame P est médecin et il habite seul dans une grande demeure avec piscine et jacuzzi, il rencontre souvent des femmes beaucoup plus jeunes que lui. Tandis que moi je vis avec ma mère qui connais cette famille depuis plusieurs années et ils se voient assez régulièrement pour parler de certaines choses qui n'ont parfois aucun sens. C'est un mardi matin lorsque je croise madame P. promenant son chien alors que j'essaie de me frayer un chemin vers l'université sous un temps affreux. Elle m'a très vite aperçu alors que je fais la sourde oreille pour ne pas lui adresser la parole qui pourrait durer un certain temps. Je marche plutôt vite afin de me rendre à l'une des plus grandes universités du Texas. Mes pas se suivent à une vitesse remarquable que j'arrive en à peine quelques minutes, alors que je marche pas très vite d'habitude. Alors que les cours viennent de commencer, je scrute le ciel par la fenêtre, afin de préserver ma liberté et voler à côté des oiseaux migrateurs. Ma mère me considère encore comme une enfant et peut se montrer parfois agaçante, depuis le décès de mon père elle n'a pas trouvé encore d'autre compagnon. Décédé il y a cinq ans d'une tuberculose, j'adorais être avec mon père, il me racontait souvent son histoire personnelle et prenait soin de ses maquettes préférées, depuis nous avons tout vendu. Il était géologue pour l'armée et partait souvent en voyage au Groenland pendant plusieurs semaines ou même des mois. Je me rappelle un soir ou il me racontait son histoire incroyable d'un peuple vivant sous la surface de la terre, où les personnes pouvaient mesurer pas loin d'un mètre quatre-vingt, il les appelait "les Agarthiens" avec leurs cheveux blond et leurs yeux d'un bleu ciel magnifique. Il les décrivait si bien que l'on aurait pu croire qu'ils étaient réel, avec un uniforme gris ou noir selon leur régiment, papa était si fier quand il nous raconter cette histoire qu'il tenait à cœur joie.

Au soir en rentrant chez moi, ma mère a enfin trouver un voyage qui pourrait m'intéresser, effectivement pour mon anniversaire elle m'a payé une croisière au Groenland où je pourrais voir de mes propres yeux le blanc de la neige qui recouvre l'énorme glacier ainsi profiter de ses divers races d'animaux, je suis assez excité de cette surprise. Mon départ se fait la semaine prochaine mais je ne suis pas prête du tout à quitter ma mère pour aller aussi loin dans très peu de temps. Je ne l'ai jamais laissée toute seule par peur qu'il lui arrive quelque chose. Mais si ça peut lui faire plaisir, je le fais sans plus attendre, mais avec la boule au ventre qui lui arrive malheur. Il est temps pour moi de prendre sur mes épaules et de me concentrer sur mon avenir. Près de la cheminée, j'inspecte une nouvelle fois le livre de papa qui continue à me faire frissonner. C'est un livre qui n'a jamais eu la chance d'être terminé avec des passages incomplets et de nombreuses pages blanches. Les paysages ont l'air magnifique, des montagnes à perte de vue avec les sommets recouverts de neige et une eau transparente comme dans un fjord. Des animaux sauvages à chaque coin de nature, des arbres d'un vert sublime aussi haut qu'une maison de deux étages, et des forêts qui déborde les prairies. A la fin du chapitre, je referme le livre en mémorisant ses phrases si unique que papa avait dictée, je me lève discrètement du sofa, puis j'enjambe les premières marches des escaliers afin de rejoindre ma chambre qui est au bout de ce couloir. Je pose le livre délicatement sur la table de chevet où est affichée une photo avec mon père souriant devant le lac Sainte-Claire qui est à quelques heures de Boston. Je regarde dans ma penderie pour me trouver des affaires dans le but de m'alléger durant mon sommeil, et je trouve un vieux Tee-shirt bleu et un pantalon marron que je tiens dans les bras pour rejoindre la salle d'eau où je commence à faire couler l'eau chaude de la douche. Elle est si douce lorsqu'elle traverse le long de mon corps. De la buée se pose sur les parois et la porte, je n'y prête pas attention et continue de me laver les cheveux pour enlever la saleté et me détendre en pensant à la théorie du livre de papa. Après avoir rouvert les yeux, la serviette sèche passe sur mon corps pour éliminer les gouttes d'eau restantes accrochées à ma peau. J'entoure ma robe de chambre autour de moi afin de m'allonger sur mon lit et passer une agréable nuit. Les étoiles se montrent très timides ce soir, la lune est rouge en forme de croissant et les nuages se montrent peu agressifs. J'éteins ma lampe et ferme les yeux pour pouvoir espérer trouver le sommeil.

120 Jours Sous TerreWhere stories live. Discover now