La justice

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Tout d'abord il est nécessaire de revenir sur la définition du mot justice.

La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental : suivant ce principe, les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leurs mérites au regard de la morale, du droit, de la vertu ou de tout autre norme de jugement des comportements.

Pour plus de précision recherchons la définition du mot philosophie dont vous l'aurez compris, dépend la justice :

Ensemble des questions que l'être humain peut se poser sur lui-même et examen des réponses qu'il peut y apporter ; vision systématique et générale (mais non scientifique) du monde.

Bien, on peut donc dire que la justice n'est pas scientifique, et donc est arbitraire. Mais avant d'aller plus loin, faisons un récapitulatif de la justice dans notre monde. La justice est une des valeurs les plus présentes dans notre civilisation, notamment grâce (ou à cause) de nos racines judéo-chrétiennes. Mais aujourd'hui, comme hier, nos vies étaient et sont régies par des lois sensées assurer une "justice". Lois auquelles la plupart d'entre nous obéissent. Mais sont-elles vraiment sensées ? Sont elles ne serait-ce que crédibles. Nous condamnons à la prison des hommes et des femmes qui ont eux-mêmes séquestré d'autres personnes à leur insu. Est-ce de la folie ? Ou est-ce la nature humaine que de vouloir se créer une morale, un code de conduite à suivre. Et si cela fait partie de  la nature humaine, est-ce une raison suffisante pour l'imposer à tout être humain naissant sur cette planète.

Pour répondre à la question : les lois sont elles crédibles, je répondrais que non. Mais pourquoi ? Et bien tout d'abord, et les religions l'ont bien compris, il ne doit pas y avoir de marche arrière ou de changement d'avis. Pourtant il n'est pas rare que nos lois changent, pour prendre un exemple simple, pendant des centaines voir des milliers d'années, ne pas croire en dieu, ou être homosexuel était un crime. Aujourd'hui ces lois n'existent plus, mais dans ce cas, rien ne nous dit que dans 10 ans, tuer quelqu'un sera toujours un crime. Bien sûr, j'exagère, mais il est nécessaire de comprendre qu'aucune loi n'est réellement figée car elles évoluent selon les idées (politiques, religieuses, ou philosophiques). Le deuxième élément qui, selon moi, décrédibilisent nos lois est qu'elles sont sujettes à interprétation et à manipulation. Pour le même crime, vous n'aurez pas la même peine en fonction du jury, de la presse, de la bien-pensance ou même de votre avocat. Pour moi créer une intelligence artificielle qui jugerait à la place d'humains seraient bien plus intéressant. Cependant, je comprends que si les lois ne sont qu'arbitraires, elles n'en restent pas moins humaines, et par conséquent, une réunion entre humains décidant du sort de l'un d'entre eux serait, bien que très tribal (voire plus cruel), un argument en faveur de nos lois. Enfin, le troisième argument, qui est selon moi le plus terrible, nos lois nous dictent une morale, une éthique, que nous ne choisissons pas. Comment osons-nous nous proclamer "hommes libres" si nous obéissons à une morale à laquelle nous ne réfléchissons que deux fois par ans lors d'insomnies...

Malgré tout cela, une part d'humanité en moi est en accord avec la plupart de ces lois, mon cerveau ne trouve pas que tuer un inconnu soit une bonne chose, mais est-ce que le fait que notre conscience nous disent naturellement que tuer n'est pas acceptable, est il suffisant pour en faire une obligation ? Alors que nous ne faisons qu'accélérer un processus inévitable qu'est la mort.

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⏰ Last updated: Sep 02, 2020 ⏰

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Essai sur la morale et l'éthique (première partie)Where stories live. Discover now