Chapitre 5

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« L'esprit donne moins de confiance que la confiance ne donne d'esprit »

Vauvenargues, Les réflexions et maximes

Joshua

- Donc si je résume, ton frère s'est fait tirer dessus par on ne sait qui et on ne sait pas pourquoi. Il est dans un sale état mais devrait sans sortir et tu veux comprendre comment il a pu en arriver là, alors qu'il n'est qu'un petit flic de campagne sur une île aussi peuplé que le désert syrien questionne Fanz.

Mon équipe est arrivée au complet, installée sur la terrasse de mes parents avec vue sur l'océan nous sirotons une bière. Cette maison est mon seul véritable chez moi, mes parents depuis leur retraite voyagent beaucoup et revivent leur lune de miel à chaque destination, actuellement ils sont au Costa Rica et j'ai décidé de ne pas les informer de l'état de santé de Declan. Cela peut paraître égoïste mais il y a plusieurs raisons à cela. La première c'est que Declan va s'en sortir et que si notre mère vient le veiller comme un enfant de six ans, il va vriller dès son réveil. La seconde c'est qu'avec eux à proximité, je ne pourrais pas mener à bien mon enquête, parce qu'il est indiscutable que je vais faire la lumière sur toute cette histoire.

- C'est bien résumé, je me contente de répondre.

- Ok alors quelle est la suite du programme demande Alexander.

- Je vais aller rencontrer Derek, il est le collègue de mon frère et un ami de la famille, il me dira ce qu'il sait. A partir de là nous établirons un plan d'action.

Mes frères d'armes se disputent pour savoir lequel va m'accompagner au rendez-vous avec Derek. Ils ne savent pas encore que ça ne sera aucun.

- Aucun d'entre vous ne vient avec moi tempêté-je. Vous allez rester ici ou allez profiter de la plage, je ne vous veux pas dans mes pattes. J'ai besoin de lui parler seul à seul.

- Ok reprend Fanz. Comment sont les filles dans le coin demande-t-il sournoisement.

Fanz sait que seul les filles ont le pouvoir de détourner l'attention des mecs. Les gars se retournent vers moi avec un regard de prédateur prêts à se jeter sur leur proie. C'est vrai que mon appel a écourté leur perm. En parlant des filles, je repense à la petite bombe que j'ai croisé à l'hôpital et qui m'a collé une érection digne d'un chapiteau. Je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur son cas mais ça fait partie de mes projets à plus ou moins cours termes, puisque l'état de santé de mon frère n'inspire plus d'inquiétude au médecin. Cette délicieuse créature me semble être la distraction parfaite pour que je passe du bon temps. En tout cas, elle me permet de répondre avec franchise aux gars.

- C'est plutôt du lourd et de l'avion de chasse dans le coin. Alors préparez-vous !

Les yeux qui pétillent d'avance, les gars sont intenables. Comme moi, ils ne recherchent pas l'amour, non pas qu'on n'y croit pas mais notre boulot est quand même un sacré frein à une vie de famille classique. Nous sommes respectueux et attentionnés avec nos conquêtes mais nous ne nous engageons pas sentimentalement. La baise, l'adrénaline et l'action sont les carburants pour nos moteurs.

- Bon je vais rencontrer Derek au poste et on se rejoint ici vers vingt heures.

Ils acquiescent tous et me dirige vers la voiture de mon frère, une chevrolet impala de collection, un vrai petit bijou que nous avons retapé ensemble pendant des heures. D'ailleurs ça me fait penser.

- Les gars est-ce que vous pourriez rendre ma voiture de location, je ne vais plus en avoir besoin.

- On s'en charge me répond Ashton

Crossfire [publié] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant