Nefer & Jim : Le Tombeau Caché D'Osiris

Chapitre 11

La maison d'Aya était carrée, au sens propre comme au figuré. Tout était ranglé, classé, impeccable.
Elle envoya d'abord Jim se changer et invita Nefer à s'asseoir au salon.

- Désolé d'avoir été si froide.

- Ton métier ne doit pas être facile tout les jours et tu n'avais pas forcément envie de nous avoir dans les pattes, c'est compréhensible.

- C'est surtout que j'évite de mêler qui que ce soit dans ce genre d'affaire. Malheureusement, il y a déjà eu des accidents...et j'y ai laissé certains de mes collègues.

Elle regarda par la fenêtre avec amertume.

- Tu sais Nefer...le marché des Antiquités continue d'exister et il détruit notre histoire. Tout les jours de ma vie, je me suis jurée de lutter contre ça...pour espérer réparer les dégâts.

- Tout le monde s'est déjà égaré.

- J'ai commis la plus grande erreur de ma vie en participant à ce trafic. C'est mon plus grand regret. Maintenant, je suis dans l'obligation de me mettre au service de ceux qui luttent.

- Le principal, c'est qu'aujourd'hui, tu sois sur la bonne voie.

Soudain, Bucky émit un petit couinement signifiant aux deux femmes que le jeune Jim était revenu.

- Encore plus classe que ce que je pensais ! S'exclama Aya, sur un ton mi-sérieux mi-amusé. Avance pour voir ?

Un peu gêné, il s'exécuta.
Le costume blanc lui allait à merveille. Il lui allait si bien que pendant une micro seconde, il put apercevoir dans le regard de la jeune Nefer un pétillemment, infime, comme une étoile filante diffusant en un court instant sa lumière dans le firmament.

- Aller, à toi maintenant. Je vais te montrer ta robe. Tu ne vas pas être déçue, elle ressemble à celle des stars d'Hollywood !

Et elle n'avait pas tord.
Une fois montés dans la voiture, Jim n'en revenait pas. Aya n'avait pas menti.
Lorsqu'il avait aperçu son amie, il en avait eu le souffle coupé.

Sa robe était noire, composée d'un corsage, d'une jupe de soie presque transparente fendue sur le coté et de gants. Le tout était relevé par de petites étoiles dorées parsemées sur la robe, d'une ceinture assortie d'où pendaient des chaînes, de petites boucles d'oreilles en ankh et enfin de nus pieds à lacets montants de même couleur.

Un tissu de soir semblable à celui de la jupe était élégamment disposé sur ses épaules en guise d'étole et un pectoral reposait sur sa poitrine.

Le jeune homme restait muet devant tant d'élégance, et ça, Nefer l'avait bien remarqué.

Voyant le regard admiratif de son ami, elle eu un sourire. Gêné, il détourna le regard.

- Cette tenue, toute ma famille s'est cotisé pour me l'offrir à mes dix-huit ans. Ils ont économisés pendant deux ans pour me l'acheter. Ça a été le plus cadeau que l'on m'ai jamais fait. Raconta Aya.

- C'est vrai qu'elle a dû valoir une fortune. Le tissu est incroyable et les bijoux donnent l'impression d'être vraiment en or.

- C'est la seule et unique robe que j'ai. Je préfère les pantalons, c'est cent fois mieux.

- Je te comprend, courir en robe c'est tout sauf pratique.

- Surtout si tu as deux enragés qui te courent après.

- Quand est-ce que c'est arrivé ?

- Pendant ma toute première mission. J'ai faillis y passer ! En rentrant chez moi, j'ai de suite appelé ma sœur et je lui ai donné la robe. Dit-elle en éclatant de rire. Je ne voulais plus la voir !

Après une vingtaine de minutes de trajets, ils arrivèrent à la soirée. Après un bon nombre d'indication, Aya leur donna leur fausse carte d'invités et leur souhaita bonne chance.

- On se retrouve vers une heure du matin chez moi. Il vous suffira de prendre un taxi. Entendu ?

- Entendu.

Les deux jeunes gens passèrent avec succès l'entrée où s'entassaient une bonne dizaine de vigiles armés jusqu'aux dents.

Lorsqu'ils entrèrent, ce qu'ils virent les impressionna. La salle était immense et luxueuse. De toute évidence, ils faisaient face à l'élite égyptienne...et pas que. Des homme et des femmes aux tenues et aux bijoux qui devaient valoir des millions.
Des serveurs circulaient un peu partout, proposant des verres de vin et de champagne.

Mais ce qui les frappa, c'était la statuette d'Osiris, exposé en plein milieu de la salle sur un piédestal, entouré de deux vigiles armés jusqu'aux dents.