le temps change
il s'acharne
contre le pouvoir des vivants
gauvin s'effrite doucement
douloureusement
il est si près de la mort qu'elle ne le voit même pas
au bord du gouffre
ses larmes tombant dans le vide
un fil le retient
une épée de damoclès au dessus de sa tête
le souffle de la vie contre sa joue rougie
gauvin a tant besoin d'être sauvé
et les roses entendront son appel à l'aide
le cœur lourd elles apporteront de l'aide
et les mots deviendront roses
loin de la falaise
le vide s'apaisera de lui même
les flots prenant leurs aises
dans le bruit d'un poète assoupi
gauvin a cherché leo
au détour des maux
des roses
sur son corps
les traces
dans son cœur tout est
MOROSE
les frissons d'une peau effritée
laisseront des flots agités
l'amer d'une mer desséchée
les papillons tournoyant
entre les corps fébriles
cherchant de l'air
dans cette ambiance virile
les feux sont rouges, gauvin a allumé les voyants
les vivants ne peuvent plus respirer sur terre
l'océan ne peut rien contre ma noyade, je mourrai quand mes mots auront compris la mascarade
gauvin ne peut rien
contre les pensées ravageuses
qui s'heurtent dans sa tête
la morosité a fini par rencontrer
la monstruosité des mots
et gauvin restera toujours
MOROSE
