soleil

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la chaleur vibrante du soleil brûle sur mes paupières. elle m'aveugle, m'éblouit. des masses informes hurlent et courent dans la nuit, alors j'attends le soleil, comme un sauveur.
c'est un rescapé des ombres, il les éloigne et rend au mur tapissant l'entrée, sa teinte translucide.
j'aperçois la peur au delà de cette frontière. Elle languit.
Elle attend le moindre craquement de parquet, la moindre pâleur effarée qui se dégagerait de cette perfection irréelle et s'accrocherait à mes joues impunément, s'écroulant sur le sol ; goutte à goutte. Puis petit à petit, devenant un fleuve, un océan, elle me narguerait.
souriante comme toujours, elle rierait aux éclats.
Jouant avec le soleil, le rendant immortel et cruel.
Le soleil n'est plus un sauveur, il est devenu menteur, il cache, trompe.
Ce n'est plus qu'une vaste parole enfouie qui s'échappe de sa cage dorée et vient se poser à l'orée des songes.

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