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La porte s'ouvrit doucement sur elle, Rose. Elle entrait avec cet air différent sur le visage, un sourire au coin des lèvres.

Elle était vêtue d'un simple t-shirt qui lui arrivait à mi-cuisses, je dus secouer ma tête pour chasser toutes ces pensées obsernes qui m'assaillaient. Il fallait que je me calme.

- Qu'est-ce qu'il y a Rosita? Tu n'arrives pas à dormir?

Elle s'avançait et entourait ses bras autour de mon cou.

- Arrêtes ton charre David, je vois comment tu la dévores du regard chaque fois qu'elle est là, comment tu te l'imagines seul dans ton lit, comment tu te réprimandes de ça... mais avec moi, tu peux te permettre de tout. Avait-elle susurré au creux de mon oreille avant d'y déposer un baiser m'arrachant un râle

- Qui es-tu au juste? Papa m'avait parlé des troubles de Rose. Tu es une sorte de personnalité engendrée par son subconscient?

Elle montait ses genoux sur mes cuisses, balançant ses cheveux en arrière. Mon souffle devint lourd et je fermais instinctivement les yeux.

- Tu ne t'es jamais demandé ce qui se cachait sous ce t-shirt?

Elle passait ses petites mains sur mon torse dénudé en me plaquant contre le lit, j'expirais difficilement.

- Je pars demain pour la fac, je ne peux pas faire ça. Tu devrais retourner te coucher Rose.

J'accentuais sur le prénom mais elle ne se défit pas. Elle arrêtait tout geste en se mordant la lèvre inférieure.

- Tu n'as pas compris que je n'étais pas elle, que tout ce je ferai ici dans cette pièce elle ne s'en souviendrai jamais si je le décide. Je ne suis pas Rose, je ne suis pas ta sœur alors laisses-moi t'offrir ce que tu n'auras jamais.

Ses mots avaient fait leur bout de chemin dans ma tête et je me suis laissé aller au vice, à l'interdit; à la censure. Pourtant, je ne regrettais rien. Sa peau laiteuse contre moi, ses prunelles bleus évoquant sa soif. Elle n'avait rien de celle que je connaissais, elle n'avait pas cette fragilité, cette sensibilité que possédait mon innocence petite-sœur. Elle ne dégageait pas cette aura qui nous forçait l'aspiration, elle n'avait rien d'elle. Si ce n'est que le corps de la jeune femme qui m'obsédait et dont il m'était condamné de toucher; mon droit de véto. Rose était mon péché impardonnable, mon fruit défendu.

Par cette animosité bestiale qui me prit soudainement, j'avais goûté à mon interdit.

...

- Maman? Sortis-je perdu, en découvrant une femme presqu'à l'identique de cette dernière

- David, je te présente ta tante Marie; qui est aussi la mère biologique de ta défunte sœur Rose. Sourit-elle. Viens assieds-toi, tu te dois de savoir la vérité sur notre petit ange.

Était-elle folle? Avait-elle perdu la tête? Comment pouvait-elle me sortir cela comme si c'était quelque chose d'anodin?

Je m'éffondrais sur le canapé en fixant les deux femmes une à une. Je reconnais plus certains traits de Rose sur la sœur de ma mère.

J'essayais de me contenir face aux deux révélations mais mon rythme n'était pas du même avis.

- Vois-tu ton père a toujours eu des penchants sur ce qu'il ne pouvait pas obtenir; un peu comme toi. Débutait ma mère

Rose (En réécriture)Where stories live. Discover now