Final Fantasy XV - Je suis dans ton ombre.

Le cristal de Lanshara

Il y a un peu plus de quinze ans en arrière.

Dans le royaume de Lanshara, un homme et ses troupes se tiennent sur une falaise, jumelles en main, devant eux, traversant les plaines du Royaume, des troupes magiteks. L'homme serre les dents, baissant ces jumelles, caressant sa moustache d'un air sévère. Il se met à fixer les soldats qui l'accompagne, derrière eux, des tigres de guerres. A quelques kilomètres à peine se situe le palais royal. Il doit empêcher toute attaque. 

Au sein même du palais, à genoux devant le Roi et la Reine, Maek et Hirwen Hyniel, la jeune Princesse héritière du trône relève son regard améthyste pour fixer ces géniteurs. Le Roi se lève de son trône, une veine sur la tempe, la Reine soupire en voyant son mari si énervé. Derrière la Princesse, ces coéquipiers, Vyndra, la mage, Calun, le guerrier et Legalith, l'archer. Lucuria se relève, faisant face à son père, énervée.

- Des troupes Magiteks attaquent le Royaume et vous ne voulez absolument rien faire ?! Hurle-t-elle.

- Lucuria, baisse d'un ton quand tu t'adresses à ton Roi, dit Maek.

- Avant d'être mon Roi, vous êtes mon père, malgré tout le respect que je vous dois, je ne peux accepter votre décision, dit la ténébreuse.

- Jeune fille, mes ordres sont absolus, nos troupes s'occuperont des Magiteks, dit le Roi.

- Je n'ai que faire de vos ordres, quoiqu'il arrive j'irais sur le terrain, dit-elle d'une voix forte.

- Lucuria !! Tu es une Princesse, ton rôle est~

- Mon rôle est d'être une gentille princesse qui attend son prince dans sa tour ? Rigole-t-elle. Et la fin de l'histoire, c'est quoi ? Ils vécurent heureux ? Cessez de rabâcher ces idioties, nous savons tous qu'il s'agit d'une fin pour les gamins.

- LUCURIA ! Hurle le Roi.

La Princesse ignore totalement son père, marchant vers la sortie de la salle du trône sous les hurlements incessant du Roi Maek. Derrière elle, ces coéquipiers font une révérence, une goutte sur la tempe, ne sachant pas comment réagir. Elle s'arrête, faisant volte face, regardant son père d'un regard noir, invoquant une lame dans sa main droite, prenant sa longue natte dans sa main gauche, puis elle vient lacérer ces cheveux sous le regard médusé de toutes les personnes présentes. Son arme disparait, elle tend sa main avec le bout de sa natte pendant dans le vide, la jetant d'un coup sec au centre de la pièce.

- Si pour vous avoir une fille est l'enfermer dans une tour, alors considérez moi comme un homme, dit-elle. Les cheveux longs d'une femme de cette contrée sont là pour indiquer notre statut mais aussi notre féminité. Et je ne veux pas être comme mère, être assise toute la journée sur un trône pendant que mon peuple est en danger. Vous pouvez toujours faire d'Anna la petite Princesse parfaite.

La Reine, médusée, vient mettre ces mains devant sa bouche, hésitant entre s'énerver ou ne rien dire. Sa fille a toujours eu un fort caractère, elle l'a toujours su. Dès le jour où elle l'a vu s'entrainer en cachette avec Aranea et ces amis, elle a sut qu'elle ne serait jamais la fille que son père voudrait qu'elle soit, assise à apprendre à se comporter comme une épouse modèle. Hirwen sait très bien que sa fille ne deviendra jamais l'oracle qu'elle voulait qu'elle soit, ni même qu'elle se sentira concernée par ces fiançailles.

Le Roi voit sa fille quitter la salle en compagnie de ces amis, il se rue vers la porte, mais celle-ci se referme avant qu'il ne puisse arriver. Il tombe à genoux, fixant le carrelage. Il sait, il sait que sa fille veut se battre pour son peuple, mais il a peur, peur de perdre une de ces filles. Mais il n'osera jamais le lui dire par fierté. Et non, sa femme ne passe pas ces journées assise sur un trône. Ce que Lucuria ne sait pas, c'est que la Reine n'est plus en forme à force de prier les dieux chaque jour pour que la Divinité qui est dans son corps ne sorte jamais. Hirwen met sa vie en danger un peu plus chaque jour. Mais jamais, ni le Roi, ni la Reine, ne l'avouerons à leur fille ainée. Il tourne la tête, fixant la natte qui jonche le sol, se déplaçant légèrement pour la prendre entre ces doigts. Sa fille doit être déterminée, elle a toujours aimé avoir les cheveux longs, elle en prenait extrêmement soin. C'est le cœur lourd, qu'il se relève avec l'aide des gardes impériaux.